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l’association Les Douets de Tours tourne la page

C’est en 2014, suite à la fermeture du collège Paul-Valéry, que l’association Douets de Tours est lancée. « Nous avons réalisé que les gens aimaient leur quartier et voulaient le défendre. Un quartier négligé et isolé, avec de très sérieux problèmes routiers. C’est pour promouvoir les Douets que nous avons fondé notre association apolitique », se souvient Laurent Rimasson, président et co-fondateur, qui poursuit : « Nous avons pris l’habitude de rencontrer le maire en exercice une fois par an pour jouer le rôle de lanceurs d’alerte. Les routes, trottoirs et parkings ont été refaits, les espaces verts repensés. »

Plusieurs réussites à l’actif de l’association

En seulement deux ans, l’association entre dans le vif du sujet, élargit son champ d’action et se rapproche de l’association Bien vivre au nord de Tours (BVNT). « La mairie de Mettray a sécurisé les emplacements du 37e Parc parallèle et Gadawi. » En 2016, les Douets de Tours se sont emparés du sujet de la privatisation de l’avenue Jouhanneau par la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse). Les habitants ont finalement obtenu gain de cause.

Puis ce fut le tour du lycée Choiseul. « Avec l’ancien proviseur Éric Gommé, nous avons réussi à débloquer le dossier et les lycéens sont désormais en sécurité sur une grande esplanade. Lors des travaux de nettoyage de la rue de Suisse, les commerçants ont souffert, il y a eu du bruit et ils ont pu être indemnisés. Les crues de la Petite Gironde ont été récurrentes. Il nous a fallu sept ans pour déplacer les lignes et en 2024, les travaux ont enfin commencé. »

Un plan d’apaisement très critiqué

Le dernier dossier trafic a eu raison des Douets de Tours. Laurent Rimasson est d’accord : « Il y avait des problèmes de circulation et de vitesse. La zone servait de délestage. Nous avons discuté d’un projet apaisant avec les élus et les commerçants. Ce n’était pas parfait, il aurait fallu un rond-point, mais il était hors de question de bloquer la zone. Le 9 octobre, la Ville de Tours a déposé dans les boîtes aux lettres un courrier nous citant, ce qui a pu laisser croire que nous avions validé le projet. Deux semaines plus tard, tout le monde découvre les blocs. Nous aussi, nous étions en colère ! Cela n’avait jamais été évoqué avant nous, contrairement aux déclarations de certains médias qui relayaient l’information sans vérifier leurs sources. On nous a attribué des commentaires qui n’étaient en aucun cas les nôtres. Nous avons été victimes de harcèlement, d’insultes, de menaces. Nous avons vécu une épreuve. Pour les résidents, les blocages sont de notre faute. Nous avons essayé de l’expliquer, mais le mal était fait. La communication de la Ville a été désastreuse. »

Après avoir été pris à partie, les sept membres du bureau ont voté à l’unanimité la fermeture de l’association alors qu’elle s’apprêtait à célébrer son dixième anniversaire. Le président se dit fier de son équipe soudée de bénévoles. « Nous avons géré deux boîtes de lecture et le système Vigilant Neighbours. Nous devrons trouver quelqu’un d’autre. L’association donnera tout l’argent qui lui reste à des associations caritatives, nous avons déjà fait les démarches auprès de la préfecture. “C’est nous qui finissons en paix !” »murmure la secrétaire, Nathalie Serrault.

 
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