Mais ici, l’homme politique certes expérimenté – mais élu pour la première fois à Charleroi – s’est fait huer par le public… deux fois dans le même conseil ! Une première lorsqu’il a annoncé qu’il retrouverait «problématique” que le spectacle de ce lundi vient se répéter. Quel spectacle ? Celui d’avoir un maire socialiste qui répond aussi à un syndicat socialiste (CGSP-admi) pour dénoncer la politique du MR et des Engagés au niveau wallon, selon lui. Une seconde où, alors qu’il expliquait que son groupe souhaitait un - de parole plus long que les 10 minutes négociées précédemment pour répondre au projet de ville de la majorité, il voulait se défendre d’une pique d’Isabella Greco, chef du groupe PS, qui l’invitait à “respecter ses engagements » et à “ne dérangez pas le conseil ».
Huer, en politique, c’est courant
Les huées sont courantes. Déjà à huis clos, notamment dans les meetings politiques. Mais aussi dans les lieux publics : on pense aux élus et aux candidats, notamment en France et aux Etats-Unis, qui font huer les médias présents par leurs militants, par exemple. On pense aussi aux huées que Viktor Orbán a reçues au Parlement européen.
Généralement, en politique, ceux qui huent sont les opposants. Mais il faut aussi rappeler qu’être hué par ses adversaires peut être perçu comme un signe de force par son propre camp : huer ou se faire huer, en fin de compte, c’est conforter chacun dans ses positions : que l’on soit ici pour ou contre Denis Ducarme, »huer” le public est considéré comme un «bien joué” par ses adversaires et à l’inverse ils sont pris comme un «c’est parce qu’il frappe bien » par ses partisans. Et cela ne fait pas vraiment avancer le débat de fond.
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