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Après la visite du Pape, le préfet de Corse salue le civisme de la population

– 2 200 gendarmes, policiers et militaires ont été mobilisés dimanche dernier, lors de la visite du pape François à Ajaccio. Comment s’est passée la journée du point de vue de la sécurité ?
– Je pense que tout s’est passé le mieux possible. D’abord parce que nous avons réussi à transporter sur l’île, héberger, déployer et mettre au travail tous ces policiers, ces gendarmes, ces militaires et militaires de la sécurité civile dans les meilleures conditions possibles, et ce, malgré les courts délais que nous avons eus. J’étais également très désireux que l’interaction avec la population soit bonne et positive. Je leur avais demandé d’être là pour aider la population. Ils n’étaient pas là pour s’en prendre aux gens, même s’ils étaient là, bien sûr, pour assurer la sécurité. Cela signifie qu’à certains moments, ils ont pu vous empêcher de vous rendre à certains endroits. Mais je voulais que cela se fasse avec le sourire et je crois que, dans l’ensemble, cela a été réussi : la relation entre les gens qui étaient à Ajaccio et les forces de l’ordre mobilisées pour leur protection et pour la réussite de l’événement était bonne. On m’a dit des remerciements, des sourires, des bonnes situations qui me rendent heureux.

– Aucun incident n’a été enregistré ce jour-là ?
– Non, il n’y avait que quelques services d’urgence. Ce sont une trentaine de personnes qui ont été secourues sans conséquences graves. Avec une concentration de plusieurs dizaines de milliers de personnes, on peut dire que ça s’est très bien passé.

– Vous parlez de quelques milliers de personnes, finalement, c’était peut-être un peu moins de monde que prévu qui se déplaçaient dans les rues d’Ajaccio ?
– Avant l’événement, nous avions entendu environ 100 000 à 120 000 personnes, mais je ne sais pas d’où vient ce chiffre. J’avais toujours plutôt parié sur plusieurs dizaines de milliers de personnes, ce qui a été le cas. Il y avait environ 40 000 personnes en contact direct avec le Saint-Père, à un moment ou à un autre de la journée. Il y avait notamment 10 000 personnes à Casone et environ 7 500 place Miot. Mais je pense qu’en ville, il y avait plus de monde pendant la journée. Le chiffre de 60 000 personnes avancé par certains ne me choque pas. C’est assez exceptionnel pour Ajaccio le 15 décembre et je pense que c’est une belle réussite. Si l’on ajoute tous ceux qui ne voulaient pas voyager parce qu’ils avaient peut-être peur des restrictions de circulation ou qui préféraient la suivre de loin, les 18 communes qui ont organisé des retransmissions de cette journée ailleurs sur l’île, cela représente une part très importante du Population corse qui s’est mobilisée.

– D’importantes restrictions de circulation ont été mises en place tout au long de la journée, plaçant Ajaccio dans une sorte de bulle. Certains ont-ils tenté de contourner ces interdictions ?
– Il y a eu quelques cas de personnes qui ont tenté de passer, de bonne ou de mauvaise foi. Mais je tiens à saluer le comportement de nos concitoyens qui ont été très respectueux des consignes. Il faut rappeler que 99,9% de la population s’est comportée de façon remarquable. Je vais vous donner un exemple : sur environ 2 000 véhicules qui devaient circuler à Ajaccio, nous en avons simplement retiré 30. Cela veut donc dire que tous les autres avaient respecté l’interdiction de stationner. Donc une attitude très civique de la part de la population et qu’il faut saluer.

– Comme vous l’avez dit plus tôt, l’organisation de cet événement s’est faite en un - record. Un véritable défi qui a été réalisé grâce à la collaboration avec les autres entités ayant participé à cet événement historique ?
Je pense que ce sont les deux choses dont nous pouvons nous souvenir. Tout d’abord, c’était mission impossible de faire tout ça en un mois, mais on arrive néanmoins à la fin du film. Et nous y sommes arrivés parce que nous avons très bien travaillé ensemble, notamment avec la ville, la Communauté Urbaine du Pays Ajaccien, avec le diocèse qui a également été très professionnel, et la Collectivité de Corse. Nous avons fait du bon travail collectivement. Il y avait une forme d’envie collective de réussir et c’est ça qui a marché.

– Personnellement, c’était aussi plutôt bienvenu pour vos premiers pas sur l’île…
– Oui, c’était un vrai bizutage. C’était pour moi une façon très directe de toucher tous ceux avec qui je devrai travailler au cours des prochaines années. C’était très positif à cet égard et cela faisait gagner du -.

 
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