Patrice Bessac, maire de Montreuil et sa majorité municipale ont décidé que Montreuil prendrait une nouvelle fois sa part de l’effort pour sortir les personnes contraintes d’y vivre hors de la rue. en mettant volontairement à disposition un gymnase municipal destiné à accueillir plusieurs dizaines de femmes vivant seules, à la rue, désorganisées et privées de logement.
Ce gymnase municipal ouvre ce mercredi 18 décembre au soir et jusqu’en février.
En ouvrant cet équipement communal, l’exécutif communal souhaite, même modestement, renforcer les capacités d’accueil et d’hébergement présentes dans la ville (11 hôtels sociaux, 300 places d’hébergement d’urgence par an, 243 en centres d’hébergement de réinsertion sociale, 110 en centres d’accueil pour demandeurs d’asile). chercheurs).
« Un toit au-dessus de votre tête où vous pourrez trouver refuge, entouré de vos proches et au chaud, devrait plus que jamais constituer un droit fondamental à la dignité humaine. Alors que les besoins sont toujours plus grands, le secteur du logement est pris en proie au désinvestissement des politiques publiques et à la financiarisation du secteur. Trop de personnes sont encore contraintes de vivre dans la rue, notamment de jeunes enfants. L’État doit renforcer encore les capacités d’hébergement d’urgence, aider les collectivités solidaires, les associations et les propriétaires mais aussi sanctionner les collectivités qui refusent la solidarité nationale. Agir est un devoir d’humanité” declares Patrice Bessac, mayor of Montreuil and president of Est Ensemble.
Montreuil a fait des choix clairs pour faire vivre les valeurs d’égalité, de dignité et de solidarité à travers le logement.. La Ville continue de construire des logements sociaux (1 252 nouveaux logements sociaux entre 2020 et 2023), imposant 40% de logements sociaux dans toutes les nouvelles constructions, rénovant les 16 logements de travailleurs migrants et résidences sociales, luttant contre l’habitat indigne, expérimentant le véritable bail solidaire. , encourageant l’habitat participatif et veillant à ce qu’un pourcentage de logements sociaux soit maintenu à 37 % malgré la pression spéculative exercée sur l’immobilier et le foncier en petite couronne parisienne.
Montreuil ne peut répondre à elle seule au cataclysme qui touche l’habitat en Île-de-France.
Alors que 76 % des Franciliens sont éligibles au logement social, ce sont 9 500 ménages à Montreuil qui ont déposé une demande de logement !
Pour Patrice Bessac, maire de Montreuil, « Trop de villes refusent encore de construire des logements. Si chaque maire contribuait à l’effort national en faveur du logement pour tous, il n’y aurait plus de sans-abri dans notre pays. Seule la solidarité entre communes franciliennes permettra de répondre aux centaines de milliers de demandeurs. »
L’urgence est désormais de sortir les femmes, les hommes et les enfants de la rue.
Des collectivités comme Montreuil se mobilisent. Mais les besoins restent immenses. L’État doit donc aider davantage ces communes, déployer véritablement les moyens nécessaires pour mettre en œuvre ses obligations en matière d’hébergement d’urgence et reprendre la main sur un secteur monopolisé par le privé et sa logique financière.
Car ne pas financer l’hébergement d’urgence, c’est laisser exploser les coûts sociaux liés à la solitude, au froid, à la déscolarisation, au chômage, à la délinquance, à la santé défaillante, à la prostitution, à la vulnérabilité. à la détresse psychologique, à la mort violente. (…)
Le dispositif d’ouverture d’un gymnase municipal que Montreuil est en train de mettre en place va au-delà du simple confinement en créant les conditions d’un véritable accompagnement afin d’éviter un retour à la rue.
Elle s’inscrit dans la continuité des nombreuses politiques de solidarité mises en œuvre à Montreuil (notamment les capacités d’hébergement d’urgence ouvertes toute l’année sur son territoire communal). Pour ouvrir son gymnase municipal, Montreuil a noué un partenariat local avec la direction régionale interministérielle du logement et du logement (DRIHL 93).
Cet effort de solidarité renforce pour l’hiver les capacités d’accueil coordonnées par 115, complet les places d’hébergement d’urgence existantes à Montreuil et permet à chaque personne accueillie d’être soutien grâce à un système d’accompagnement avec des travailleurs sociaux.
Le gymnase municipal, accessible uniquement en orientation via le 115, est ouvert en accueil nocturne, de 18h à 10h. Chaque femme qui y est accueillie bénéficie d’un accès facile aux sanitaires (toilettes et douches) et à un lieu de repos équipé d’un lit, de couvertures et couettes « très froides » ; de chaleur et de confort; un repas du soir préparé avec soin et en adéquation avec les besoins des personnes vivant à la rue par l’entreprise sociale et solidaire Label Gamelle, un petit-déjeuner et un kit d’hygiène et de douche.
Ce dispositif d’hébergement est coordonné par le service de solidarité du CCAS de Montreuil, en lien avec le 115 et le SIAO 93. De nombreux services municipaux sont concernés (centres de santé communaux, sports, bâtiments, éducation, propreté des immeubles, atelier, tranquillité publique, etc.).
L’apport essentiel des partenaires de la Ville se traduit par l’action d’écoute et d’évaluation des situations individuelles par les travailleurs sociaux de la Cité Caritas (Secours Catholique) et d’Emmaüs Alternatives présents le soir et toute la nuit.
En journée, les femmes hébergées seront récupérées dans les centres de jour d’Emmaüs Alternatives et de la Cité Caritas et orientées vers des consultations médicales dans les centres de santé municipaux de Montreuil. Des médecins de ces mêmes centres de santé municipaux se rendront au gymnase pour des consultations spécialisées et des vaccinations.
L’objectif de toutes ces mesures de soutien est d’éviter que les personnes prises en charge ne retournent à la rue à la fin de la période hivernale.
Durant l’hiver 2023-2024, 33 femmes, dont certaines enceintes, ont été prises en charge.
Tous, grâce à ce système, ont pu être orientés, à la fermeture du gymnase, vers des centres d’hébergement d’urgence, des « lits d’accueil sanitaire » ou des centres d’hébergement et de réinsertion sociale. Leur soutien a également permis de commencer à surveiller leur état de santé et leur accès aux droits.
L’hiver dernier, lors de la fermeture du gymnase municipal, aucune femme n’est revenue dans la rue.
Contacter la presse :
Jean Tilloyattaché de presse
06.63.12.85.10 / 06.30.71.80.07 / 01.48.70.60.38
jean.tilloy@supprimer-cela.montreuil.fr
Related News :