Le Concert du Nouvel An est un événement incontournable et pourtant, cette année, vous faites un pas de plus !
David Reiland, chef d’orchestre de l’Orchestre National Metz Grand Est : « Cette année, j’ai choisi le thème du swing des années 30, une couleur jazzy qui est celle de la fête et de l’insouciance. Pendant six ans, j’ai fait un parallèle entre une capitale européenne et la Vienne impériale. J’avais déjà réfléchi à ce programme, mais cela m’a pris un peu de -, car il est assez exigeant. »
Que veux-tu dire par là ?
« Il nous faut un grand nombre de personnes pour jouer ce programme et, comme c’est un concert, que nous jouons de manière décentralisée, il fallait qu’il puisse avoir lieu partout. Mais nous avons réussi à trouver un compromis en réduisant les ficelles. Comme je l’ai dit aux musiciens, nous jouons pour le public et avons la chance de les entendre jouer Un Américain à Paris ça n’arrive que tous les cinquante ans ! »
Bernstein, Gershwin, Chostakovitch, Johann Strauss… Votre programme requiert un rythme intense. Serez-vous capable de maintenir l’intensité ?
« Le public qui vient à ce concert souhaite vivre deux heures intenses et sans - mort ! Il cherche à avoir l’étincelle, l’exception pour bien terminer l’année et bien démarrer la suivante. »
« Si la musique génère de l’énergie, nous la trouverons ! » »
Comment le public vous a-t-il influencé ?
« Depuis six ans, j’ai eu des centaines d’échanges avec le public après ces concerts du Nouvel An. Nous avons besoin d’un programme pour le public et pour les musiciens. C’est un concert où la valse est reine. J’aime apporter de la cohérence et des dorures viennoises pour qu’on ait la même chose qu’au Musikverein de Vienne, mais j’aime aussi me renouveler dans la première partie. Si la musique génère de l’énergie, nous la trouverons ! »
Cette année encore, vous terminerez votre programme avec le « Beau Danube bleu » de Strauss. Quel sera votre état d’esprit fin 2024 ?
« Quand on est un jeune musicien, on a tendance à s’impliquer un peu trop physiquement, au détriment de l’être. Il ne s’agit pas de prendre de la distance, mais de laisser parler la musique, en lui donnant plus d’espace et de fluidité. Ce sera quelque chose de moins symphonique et de plus organique, car ça reste une musique sur laquelle danser ! »
A l’Arsenal de Metz, vendredi 27 et samedi 28 décembre à 20h, dimanche 29 décembre à 16h. Tarifs : de 8 € à 46 €. L’Orchestre repartira ensuite en tournée le 3 janvier à Dieuze, le 4 à Mancieulles, le 5 à Hombourg-Haut, le 7 à Bitche, le 8 janvier à Longeville-lès-Metz, le 9 à Sarreguemines et le 12 janvier à Sarrebruck.
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