la pile à combustible à hydrogène la plus puissante au monde arrive sur le marché

Dans un environnement économique mondial plutôt décevant concernant l’hydrogène puisque le marché peine à se dessiner, Inocel apporte un vent d’optimisme en respectant les délais et en conservant son avance technologique en matière de piles à combustible de forte puissance.

L’entreprise (l’un des principaux actionnaires est l’aventurier Mike Horn), qui licencie une quinzaine de brevets issus des recherches du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), s’est installée dans les locaux de l’ancienne usine Alstom des Ailettes, à Cravanche aux portes de Belfort, son site de production.

Fin 2024, la pile à combustible Z 300 sera livrée à ses premiers clients. La production devra ensuite monter en puissance en 2025, dans un premier - pour des usages stationnaires (comme la production d’électricité dans les bâtiments ou les sites de production industrielle).

Jusqu’à 3 millions de watts

Son principal avantage est son impact environnemental, qui est nul. Avec de l’hydrogène créé à partir des surplus de production de systèmes verts comme le solaire ou l’éolien, la batterie permet de fournir de l’électricité sans aucune émission de carbone (uniquement de l’eau).

D’autres sociétés produisent ce type de batterie. Inocel se démarque cependant par quatre points.

Tout d’abord, sa puissance compacte. Avec 300 kW et un poids d’une centaine de kg, c’est la batterie la plus puissante au monde présente sur le marché. Sa réactivité, donc, puisqu’Inocel annonce une batterie capable de délivrer sa puissance maximale en moins de deux secondes, soit comparable à un moteur thermique diesel. Son efficacité énergétique, de l’ordre de 60 %, s’avère également supérieure aux prévisions et aux moteurs thermiques traditionnels. Sa modularité enfin, puisque les batteries peuvent s’ajouter les unes aux autres pour un système allant jusqu’à 3 millions de watts.

L’année 2025 est pleine de promesses pour l’entreprise belfortaine qui se retrouve pourtant à ce moment toujours délicat entre l’état de start-up et celui d’entreprise industrielle produisant de grandes séries.