La montée des violences urbaines dans les territoires d’outre-mer a poussé certains assureurs à restreindre les garanties couvertes par leurs offres. Au-delà des choix des assureurs, se pose aussi la question de l’assurabilité des biens : à Mayotte, moins de 10 % des logements sont assurés.
Quatre jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte, les secours continuent de travailler dans les décombres. Toits arrachés, maisons effondrées, vitres brisées, rues jonchées d’arbres… Ces scènes de catastrophe ne sont pas sans rappeler les images de Nouvelle-Calédonie en mai dernier.
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Les dégâts ont été causés par des émeutes et non par une catastrophe naturelle. Mais pour les assureurs, le résultat est le même : des coûts accrus et des pertes parfois importantes. Ainsi, de plus en plus de personnes s’interrogent sur l’intérêt de continuer à indemniser les territoires d’outre-mer.
Suppression des garanties « émeutes » pour les entreprises
Certains assureurs ont déjà supprimé une partie des garanties de leurs offres. C’est le cas d’Allianz, qui a supprimé la garantie « émeute » de ses contrats avec les entreprises étrangères. Generali est même allé plus loin en suspendant toute nouvelle souscription des grandes entreprises antillaises. Une conséquence directe des scènes de violences urbaines qui se sont multipliées ces derniers mois, et qui entraînent des coûts importants pour les assureurs, qui préfèrent limiter leur présence.
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Une situation qui inquiète Hervé Mariton, le président de la Fédération des entreprises d’outre-mer. Selon lui, « les entreprises ont besoin d’une assurance pour réparer les dégâts » dont elles sont parfois victimes. “Ils ont aussi besoin d’une assurance pour l’avenir”, insiste-t-il au micro d’Europe 1. Il explique aussi que “s’il n’y a pas de risque d’émeutes”, cela signifie alors une difficulté pour les entreprises à investir et que c’est donc “tout économique”. la vie qui est en jeu ».
Une hausse des prix des risques naturels
Sur la question des risques naturels, la situation est moins problématique grâce au régime des catastrophes naturelles pris en charge en partie par l’État. Mais la fréquence des sinistres durcit également les termes des contrats, comme le constate Olivier Moustacakis, co-fondateur d’Assurland.com.
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« Lorsqu’on est sur un territoire très exposé aux aléas climatiques, aux inondations à répétition, les prix augmentent, à cause de la sinistralité et aussi parce qu’il y a moins d’assureurs qui sont en mesure de vous aider à proposer une assurance. Mais la propriété doit quand même être assurable. A Mayotte par exemple, moins de 10 % des logements sont assurés, notamment en raison de leur insalubrité.
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