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Clermont-Ferrand dévoile son nouveau « tram-bus », moins cher qu’un tramway et plus fluide qu’un bus

Sur la place de Jaude, les Clermontois ont pu, dès ce samedi 14 décembre 2024, déballer un mystérieux colis de plusieurs mètres de haut. A proximité du marché de Noël, sous une bâche, était caché le futur outil de transport de la ville : un tram-bus. Dès sa découverte, en dehors des débats sur l’esthétique, tous les curieux n’espéraient qu’une chose : sa fiabilité. « L’essentiel c’est que ça marche et que ça nous permette d’avoir toujours une ligne active ! », réagit Claudine, attirée par cette présentation avec sa petite-fille. Plus loin, Arthur, étudiant, est plus qu’intrigué par le véhicule : « C’est juste un bus, non ? Qu’est-ce que ça change ? »

Une question qui semblait anticipée par Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand. L’édile s’est d’abord chargé de présenter le calendrier de sa mise en circulation : « C’est le premier d’une série de 40 véhicules. Ce nouveau train circulera à partir de décembre 2025 sur les lignes B et C. »

Concernant l’intérêt d’une telle nouveauté, l’élu auvergnat avait plusieurs arguments à avancer. Convaincre les usagers qui sont parfois brûlés par le tram ou le bus. « Ce sera essentiellement sur des voies dédiées, c’est-à-dire hors circulation, donc il y aura une capacité de vitesse, non pas dans le sens de vitesse, mais dans le sens de fluidité. Il ira dans des quartiers où les Clermontois se demandent toujours pourquoi le tramway n’y passait pas. » Et Olivier Bianchi n’a pas manqué de souligner l’intégration visuelle d’une « skyline » du paysage clermontois sur ce véhicule fabriqué en Suisse, quand les prochains viendront du Portugal.

Egalement présent pour cette inauguration, François Rage, président du SMTC de Clermont-Ferrand, avait pour mission d’expliquer le concept tram-bus : « Il a les services d’un tramway. Donc la fréquence (un véhicule toutes les 6 à 8 minutes, NDLR), le fait qu’il s’arrête à chaque arrêt sans qu’on le lui demande. Et puis il a aussi les avantages d’un bus. Son prix d’abord, car on se soucie aussi de l’argent public et aujourd’hui il coûte deux fois moins cher qu’un tramway. Et puis il a de la flexibilité, c’est à dire que si un jour il y a un obstacle sur son chemin, il peut simplement faire demi-tour, se remettre dans le chemin des voitures pour pouvoir contourner l’obstacle. » Ces nouveaux véhicules pourront également circuler plus longtemps que de simples bus, avec un service jusqu’à 1 heure du matin, qui reprendra ensuite à 5 heures du matin, tous les jours de la semaine, sur deux lignes qui traversent l’agglomération.

Ces tram-bus sont également des véhicules électriques qui pourront accueillir quelques dizaines de passagers assis et 140 au total, « avec une production dans le dépôt et centre de maintenance qui sera situé au croisement de Clermont, Cournon et ‘Aubière’, précise François Rage. « Il y aura des panneaux photovoltaïques et des structures d’ombrage qui produiront le volume nécessaire au fonctionnement. » Reste à savoir si les Clermontois ont été convaincus par la présentation, qui se poursuit place de Jaude jusqu’au 30 décembre.

Dernière étape et non des moindres, avant la mise en service : se mettre d’accord sur le nom. Car Olivier Bianchi l’avoue, le « tram-bus » n’est pas ce qu’il y a de plus accrocheur : « A Nantes, on l’appelle le voie ferrée. Je me demande si on ne devrait pas lancer un concours où l’on donnerait le choix aux habitants de choisir un nom générique qui permettrait d’utiliser autre chose que ce nom de tram-bus. »

 
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