« Je n’ai pas fait de politique parce que je détestais la politique. »
Après des jours de tensions entre le camp de Dia et celui de Senghor, le Président du Conseil, Chef du Gouvernement, Mamadou Dia a été arrêté avec certains de ses fidèles compagnons comme Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall, sur ordre de Senghor.
Ils seront jugés lors d’un procès politique, condamnés et enfermés au « bagne » de Kédougou. S’ensuit une période de chaos au Sénégal jusqu’en 1970 avec une réforme constitutionnelle instaurant le poste de Premier ministre et une élection présidentielle en 1978 avec les courants presque sous tutelle.
La voie du socialisme africain prônée par Mamadou Dia, le cap économique qui s’est fixé suite au travail minutieux des équipes du Père Lebret, ont été abandonnés au profit de « l’ouverture et de l’enracinement, le brassage culturel, la civilisation de l’universel et l’an 2000 Dakar sera comme Paris. » La conséquence sera un pays avec une économie repliée sur lui-même, des produits agricoles principalement destinés à l’exportation et frappés par la détérioration des termes de l’échange et, pour couronner le tout, une dépendance malsaine à l’aide au développement et aux institutions financières comme le FMI et le Banque mondiale.
Le Sénégal a ainsi raté son décollage économique suite à un prétexte fallacieux pour un coup d’État qui n’en était pas un étant donné que le président du Conseil avait tous les pouvoirs et que le président de la République n’était qu’une fonction honorifique, ni plus ni moins. La véritable motivation était une énième trahison de Senghor, la préservation des intérêts d’une certaine classe maraboutique et des milieux économiques français encore omniprésents au sein de la Chambre de Commerce de Dakar.
Au-delà de la révision du procès et de la réhabilitation du président Mamadou Dia et de ses compagnons ; Chose promise par le Professeur Abdoulaye Wade mais jamais tenue, il s’agit de mettre le Citoyen au cœur des politiques publiques, en accompagnant tous les Sénégalais sans distinction d’origine ethnique, de religion ou de condition sociale, du berceau à la tombe ne laissant personne de côté. . Vivre un Sénégal pour tous et un Sénégal pour tous. Faites battre la fibre patriotique dans le cœur de chaque Sénégalais, chaque Sénégalais sans populisme ni démagogie tout en respectant les clivages politiques.
Ce bout de terre situé à l’extrême ouest de l’Afrique face aux Amériques, chargé d’histoire et creuset d’un mélange de peuples de l’Egypte pharaonique, vaut bien le détour car telle fut l’ambition de cet immense homme d’État toujours copiée et jamais égalée.
Ben Yahya SY
Petit-fils et disciple du Grand Maodo
Locale
Sénégal
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