Souvenez-vous de cette époque déjà lointaine où chaque semaine, ces mères, ces femmes d’avril 1977 à 1981 défilaient en rond sur la place de Mai, qualifiée de folle par la dictature argentine et ses 11 000 disparus. Elles voulaient que justice soit rendue à leurs maris et à leurs enfants disparus. Ils ne se demandaient pas quand tomberait cette dictature sanguinaire comme toutes les autres. Ils ont protesté et réclamé justice. On les appelait et ils le revendiquaient en signe de résistance, « les fous de mai », tout simplement les « mères de la Place de Mai ».
A Clermont-Ferrand aussi, sans se lasser, en se renouvelant par diverses interventions (orale, chant, poésie), depuis octobre 2023, malgré la lâcheté et la complicité ici, les horreurs là, une semaine sur deux, ces « fous et folles de Jaude » » qui réclament la paix et la justice en Palestine, qui réclament la fin du génocide et des déportations, un cessez-le-feu immédiat et durable, ne se demandent plus quand cela arrivera. Ce sera. Ils parcourent la place de Jaude et ses alentours comme autrefois celle des « fous de la place de May ». Été comme hiver, sous la pluie ou le soleil, dans le vent ou dans le froid, plus ou moins nombreux selon les terribles nouvelles qui arrivent de Palestine et du Liban avant peut-être d’autres pays*, ils résistent contre la résignation, contre l’abandon, contre la lâcheté. et regard détourné, sûr que la lumière sortira de ces décombres, que les assassins génocidaires seront jugés et condamnés à l’opprobre du présent et de l’Histoire. Ils n’abandonnent pas comme le peuple palestinien qui n’abandonnera jamais.
Ils sont la conscience de l’humanité avec bien d’autres, une humanité qui viendra après ces tueries, ces vols, ce racisme, ce déclin de l’humanité dans sa pire cruauté.
Menées par l’AFPS63, trente-deux organisations du département soutiennent ces marches pour « briser le mur du silence » et dire « Non au massacre du peuple palestinien » sachant bien qu’il est massacré et à « l’extension du conflit ». » même si Israël continue de l’étendre. Eux et eux sont bons » les fous de chez Jaude « . Rien n’arrêtera cette détermination à protester même si chacun de nous ne sait pas comment arrêter ces massacres, ce génocide, cette expansion coloniale alors que l’Occident ne fait rien de ce qu’il peut. L’enfermement des juifs israéliens dans une perpétuelle fuite en avant, toujours plus extrémiste, ne permet de s’attendre à rien d’autre que de prolonger indéfiniment cette guerre alors que ce pays se permet face au monde ce qu’aucun autre pays ne peut se permettre, encouragé et pour aussi longtemps. Israël et les pays qui le soutiennent, dont la France, brisent la force du droit international dont nos pays se vantent et qu’ils opposent aux méga-dictatures mondiales et autres dans une incohérence constante qui affaiblit et déforme ce combat.
D’emblée, Yves de l’AFPS63 précise : «Notre engagement envers les peuples palestinien, libanais et syrien est synonyme de justice, d’humanisme, de fraternité et de solidarité ; il est fondamentalement contre tout racisme, contre l’antisémitisme et contre l’islamophobie. Les massacres continuent dans toute leur horreur à Gaza et en Cisjordanie et la guerre d’agression israélienne s’étend du Liban à la Syrie.
En cette période de fin d’année, adressons-nous aux passants qui se ruent vers le centre-ville. Merci au syndicat Solidaires pour le camion son et merci au syndicat SNES FSU pour le tirage du tract distribué.
Nous vous invitons à écouter la lecture du tract d’appel solidaire par la CGT Education ; puis un point d’actualité de l’AFPS, puis une intervention du FPRA (Front Populaire Révolutionnaire Antifachiste) pour la libération urgente de Georges Ibrahim Abdallah. Après une minute de silence pour les victimes nous écouterons les chants de deux enfants dont vous découvrirez les paroles, puis nous prendrons des photos de groupe autour des banderoles que nous enverrons aux Palestiniens sous les bombes et à Georges Ibrahim Abdallah à Lannemezan prison.»
Statement from Marie-Noëlle AFPS63:
“Georges Ibrahim Abdallah (défenseur libanais de la cause palestinienne) incarcéré en France, à Lannemezan, entame sa 41ème année de détention. Il est le plus vieux prisonnier politique d’Europe. Il a été condamné sans preuve de complicité d’homicide volontaire pour des faits qu’il a toujours niés.
Légalement libéré depuis 1999 et bien que sa libération ait été prononcée à 3 reprises par le juge de l’application des peines, Georges I. Abdallah croupit toujours en prison en raison de l’obstruction des États-Unis et d’Israël. Un scandale de la veulerie des dirigeants français» (Extrait du trac diffusé lors de la manifestation).
Un militant du FPRA :
Elle chante en arabe une chanson bien connue des tout-petits (et des autres) :
*Israël se permet déjà de bombarder la Syrie, aujourd’hui libérée de 50 ans de misère carcérale et d’oppression continue.
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