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Les opérations reprennent progressivement à Postes Canada, après un mois de grève

FICHIER À LIRE | Grève à Postes Canada

Le Conseil canadien des relations industrielles a ordonné aux postiers de retourner au travail après avoir tenu des audiences ce week-end. Ces auditions visaient à déterminer si les parties étaient trop éloignées pour parvenir à un accord négocié d’ici la fin de l’année.

Ces audiences ont eu lieu à la suite d’une directive du ministre fédéral du Travail Steven MacKinnon, qui a annoncé vendredi dernier qu’il accordait une « pause » aux deux parties alors que les négociations semblaient au point mort. Le ministre a estimé que les Canadiens en avaient « ras-le-bol » de la grève à la veille du - des Fêtes.

Le Syndicat canadien des travailleurs des postes conteste toutefois l’intervention d’Ottawa et indique que le Conseil canadien des relations industrielles devrait entendre ses arguments à la mi-janvier.

Le gouvernement fédéral fait déjà face à des contestations judiciaires suite à des interventions similaires dans deux conflits de travail très médiatisés plus tôt cette année, dans les chemins de fer et les ports.

Postes Canada a déjà prévenu ses clients qu’ils devront s’attendre à des retards le - de s’attaquer aux arriérés dans les centres de tri et de distribution. Les retards pourraient persister jusqu’au début de 2025.

«Compte tenu de l’ampleur de son réseau intégré d’établissements de traitement, de facteurs et de bureaux de poste, l’entreprise demande aux Canadiens d’être patients, car la stabilisation prendra du -», a prévenu lundi la société d’État dans un communiqué.

« Postes Canada commencera à traiter le courrier et les colis bloqués dans le réseau depuis le début de la grève le 15 novembre selon le principe du premier arrivé, premier sorti », indique-t-on.

En attendant, les bureaux de poste n’accepteront plus de nouvelles lettres ou colis avant jeudi.

Un conflit toujours non résolu

Pendant ce -, le conflit continue de couver entre Postes Canada et ses employés.

Les principaux enjeux incluent les augmentations de salaire et la volonté de Postes Canada d’étendre la livraison des colis les fins de semaine. Les deux parties ne s’entendent pas sur la manière de doter le personnel nécessaire à cette nouvelle offre de services.

La société d’État déficitaire a présenté cette expansion comme un moyen d’augmenter ses revenus et de rivaliser avec d’autres transporteurs, arguant qu’une combinaison d’équipes à - partiel et à - plein créerait de la flexibilité tout en réduisant les coûts. Le syndicat estime que cette approche menace les postes à - plein.

Le gouvernement a nommé une commission d’enquête sur les relations de travail à la Poste, qui devra se pencher « également sur les questions structurelles du conflit » et publier d’ici le 15 mai un rapport sur la manière de conclure un nouvel accord.

«L’enquête aura une vaste portée, puisqu’elle examinera l’ensemble de la structure de Postes Canada du point de vue du client et du modèle d’affaires, compte tenu du contexte commercial difficile auquel Postes Canada fait actuellement face», a déclaré vendredi le ministre du Travail.

A lire aussi : Retour à Postes Canada : quand vais-je recevoir mon colis ?

Dans un bureau de poste du centre-ville de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, mardi matin, un flot constant de personnes a commencé à arriver vers 9 h 30, même s’il n’y avait pas de file d’attente.

Mary Bardsley est arrivée avec des cartes de Noël et une carte-cadeau Tim Hortons pour ses employés du bureau de poste. Elle a dit qu’elle ne craignait pas que son courrier de vacances soit retardé. « J’ai vécu une longue vie », dit-elle en riant. Je peux gérer presque tout.

Jon MacNeill, un résident de Fredericton, a déclaré que la grève de 32 jours « n’était pas la fin du monde ».

“J’étais heureux d’attendre qu’ils reviennent”, a-t-il déclaré.

M. MacNeill a déclaré qu’il évite normalement d’envoyer des cadeaux, mais qu’il prévoit en envoyer cette année après qu’une partie de sa famille aura déménagé à Terre-Neuve-et-Labrador.

« Je n’ai pas pris la peine d’opter pour la voie privée parce que ma famille est assez flexible… Je pense que nous avons de la chance d’avoir des services publics comme celui-ci au Canada, et si nous ne les utilisons pas ou ne les soutenons pas, nous ne les aurons peut-être pas toujours. »

 
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