News Day FR

«Beaucoup de mépris», «idéologie médiocre»… Les élus albigeois déchirés sur le vote du budget

l’essentiel
Si le budget 2025 de la Ville d’Albi a été adopté à la majorité ce lundi 16 décembre, les débats ont donné lieu à d’âpres échanges entre opposition et majorité.

Si chacun n’a cessé de rappeler l’incertitude qui plane sur la politique budgétaire de la , c’est plutôt les prochaines élections municipales que tous les membres du conseil municipal avaient en tête. Le vote du budget a donné lieu à un débat pour savoir qui aimait le plus les Albigeois.

Un budget initial de 103,9 millions d’euros

Le budget, présenté par Roland Gilles, le grand financier, n’a pas vraiment été évoqué dans les débats. Pourtant, avec 32 pages de synthèse, on imagine bien qu’il y avait des chiffres à débattre. Pour 2025, le budget initial s’élève à 103,9 millions d’euros (71,2 millions d’euros de fonctionnement et 32,7 millions d’euros d’investissement).

Les élus ont voté en faveur du maintien des taux d’imposition. Les impôts devraient rester relativement stables, avec des assiettes qui n’augmenteraient que de 1,2% selon le chiffre annoncé. Le monde associatif verra ses subventions renouvelées au même montant qu’en 2024 : 4,9 millions d’euros. La ville poursuit son effort d’investissement à hauteur de 21,8 millions d’euros (rénovation des écoles, extension du gymnase Jean-Jaurès, construction d’une tribune à Mazicou, création de l’espace Lapérouse, etc.). Pour les financer, une ligne budgétaire de 13,5 millions d’euros a été prévue. Enfin, la ville prévoit une réserve de 4 millions d’euros pour contribuer à réduire le déficit public en attendant le futur budget du gouvernement Bayrou. Voilà les points principaux.

« Des choix précipités »

Frédéric Cabrolier (RN) a dénoncé l’augmentation de la pression fiscale : + 33 % en dix ans et l’augmentation du nombre d’agents (+ 33 par rapport à 2024). André Boudes (PCF) critique la politique libérale et le capitalisme et regrette que les subventions aux associations ne tiennent pas compte de l’inflation. L’opposition de gauche a dénoncé l’état du pays lié à la politique du président Macron, soutenu selon elle par Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

Les élus du collectif citoyen (gauche), qui avaient demandé le report du vote en attendant celui de la France, ont regretté des « choix précipités », et l’absence de bases sur lesquelles repose le budget. “Nous sommes dans une situation d’incertitude majeure”, a souligné Jean-Laurent Tonicello, tandis que Nathalie Ferrand-Lefranc a exposé, de son côté, quel serait leur budget : un budget pour transformer la ville afin de faire face au changement climatique. , qui répondrait aux besoins de l’existant avant de créer un nouveau musée. Elle a appelé à « un bon usage de l’argent public ».

« Spectacle décevant »

Des propos qui n’ont pas plu au 1er adjoint, Michel Franques qui a dénoncé « l’idéologie médiocre » de l’opposition et regretté « ce spectacle angoissant ». « Je déplore votre comportement, je ne le respecte pas. Ce n’est pas notre conception de la démocratie.

Pour lui, ce budget « à la hauteur des défis » est « pour les Albigeois ». Ces Albigeois que la majorité aime. Comme la ville ! “Je ne suis pas sûr de ce qui est partagé par tout le monde”, a-t-il glissé.

Christophe Mendygal s’est insurgé contre « cette caricature » et y a vu « beaucoup de mépris pour une opposition qui s’oppose » et qui croit « en d’autres choix ». Il fit également une déclaration d’amour aux Albigeois et à la ville.

Pour conclure, la maire, Stéphanie Guiraud-Chaumeil a rappelé qu’en cette période, la responsabilité des élus est de « garantir la stabilité et rassurer les Albigeois ». Pour elle, ce « budget conscient répond aux attentes ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :