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deux ans après son lancement, les collectivités satisfaites des avancées

Les collectivités ont reconnu il y a deux ans une mise en service très compliquée du premier « RER de province ». Mais ils sont désormais satisfaits des progrès réalisés, même s’il reste encore des progrès à faire.

« La ponctualité et la régularité sont à des niveaux satisfaisants » : deux ans après le lancement du Réseau express métropolitain européen (Reme), le « RER de Strasbourg », les élus de la Région Grand Est et de l’Eurométropole se montrent satisfaits des progrès réalisés, concédant toutefois des débuts chaotiques.

Le Reme, qui constitue le premier « RER de province », a fêté son anniversaire mi-décembre. Il devait offrir aux usagers de la capitale alsacienne et des communes environnantes 800 trains supplémentaires par semaine lors de son lancement fin 2022, avec des passages plus fréquents et un horaire allongé.

Mais sa mise en service s’est révélée très compliquée, entre manque de chauffeurs, insuffisance de matériel et aléas climatiques. Confrontée à une charge de travail supplémentaire et à des difficultés de recrutement, la SNCF fait face à un conflit social très persistant, qui conduit à une réorganisation des horaires de travail, au prix d’une augmentation des primes.

« L’ambition qui était la nôtre n’a pas pu être réalisée dans un premier - », reconnaît Franck Leroy, président (divers droite) de la Région Grand Est. “Cela nous a valu un flux de critiques assez normal.”

350 trains par jour à Strasbourg

Mais après deux ans de montée en puissance, Reme propose désormais 700 trains supplémentaires par semaine et se rapproche de son objectif initial.

« C’est sans équivalent à l’échelle nationale », poursuit Franck Leroy. « Aujourd’hui, nous exploitons quotidiennement autant de trains TER que les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine réunies, deux régions plus grandes que nous en termes de population et de taille. Strasbourg est de loin la gare de province la plus fréquentée, avec par exemple 150 trains de plus que Lyon-Part-Dieu et deux fois plus de trains qu’une gare comme Bordeaux.

La gare de Strasbourg voit transiter chaque jour 350 trains, dont une cinquantaine de TGV, soit 100 trains de plus qu’avant le lancement de Reme.

Stéphanie Dommange, directrice régionale TER Grand Est à la SNCF, se félicite de cette « innovation » et de voir « le trafic augmenter deux fois plus vite sur le périmètre de l’Eurométropole que dans le reste de la région ». Certaines lignes Reme ont vu leur fréquentation bondir de plus de 40 %.

Une fréquentation en hausse de 15% depuis 2023

Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole de Strasbourg, fait état de « beaucoup moins de plaintes, des trains qui arrivent à l’heure » et offrent la possibilité aux riverains de prendre le train plutôt que leur voiture, « une alternative intéressante à l’heure où le coût de l’essence reste élevé ». un problème majeur. »

Au global, la fréquentation de Reme a augmenté de 15 % depuis la rentrée 2023, selon les élus. Ils ont toutefois reconnu qu’il restait des « marges d’amélioration », notamment sur la ponctualité de plusieurs lignes, et souligné que certains aléas restaient incontrôlables (gares de blocage de bagages abandonnés, accidents de passagers, etc.).

Au niveau national, 15 autres projets de Services Express du Réseau Métropolitain (le Serm, équivalent du RER en province) ont été approuvés dans d’autres grandes villes en juin dernier.

« Aujourd’hui, toutes les autres régions regardent Strasbourg, poursuit Franck Leroy. “C’est le démonstrateur et tout le monde s’intéresse à la manière dont les choses ont été mises en œuvre à l’échelle de Strasbourg et du territoire alsacien.”

 
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