l’essentiel
La séance plénière du conseil départemental du Tarn-et-Garonne, consacrée principalement aux orientations budgétaires du lundi 16 décembre 2024, a été le théâtre de plusieurs incidents honteux. Ghislain Descazeaux, élu d’un canton de Montauban, a comparé le président de la communauté Michel Weill à l’ancien dictateur syrien Bachar al-Assad. Jean-Michel Baylet et La Dépêche ont également été attaqués.
“D’accord, M. al-Assad.” C’est avec cette déclaration honteuse que Ghislain Descazeaux, élu du canton de Montauban-I, s’est adressé au président du conseil départemental du Tarn-et-Garonne, Michel Weill, lundi 16 décembre 2024. Une séance plénière au cours de laquelle les insultes ont continué d’être adressées aux élus de la majorité par l’opposition.
L’ancien maire de Montbeton a été profondément choqué par cette comparaison indigne avec l’ancien dictateur de Syrie, qui a utilisé des armes chimiques contre son peuple lors du soulèvement qui a suivi le Printemps arabe en 2011 avant d’être finalement renversé début décembre 2024. Cette sortie scandaleuse, que beaucoup ont élu dénoncés par des responsables de la majorité PS-PRG, ont également entraîné une interruption de la séance décidée par l’ancien maire de Montbeton.
Ghislain Descazeaux n’assume pas
Pendant ce -, Ghislain Descazeaux assurait, avec un sourire jaune, certainement conscient de l’erreur irréparable qu’il venait de commettre, qu’il n’avait pas déclaré « M. al-Assad » mais « M. Lassalle», référence à Jean Lassalle. Une explication qui est d’une part peu crédible et d’autre part facilement vérifiable grâce à la retransmission et à l’enregistrement des débats.
Ce nouvel épisode de discussions n’avait finalement rien à voir avec les orientations budgétaires présentées par le président Michel Weill et Valérie Rabault. Et malheureusement, les élus départementaux n’étaient pas au bout de leurs surprises.
Une lettre anonyme pour « justifier » une intervention
La faute à Jean-Claude Bertelli, membre de l’ancienne majorité départementale. Ce dernier, élu du Quercy-Aveyron, a cru bon de s’appuyer sur une lettre anonyme reçue par certains conseillers départementaux et élus pour légitimer un propos outrancier et diffamatoire.
Il s’en est d’abord frontalement pris à Jean-Michel Baylet pour ses activités professionnelles. Avant d’interroger La Dépêche du Midil’un des derniers titres de presse familiale et indépendante en France, porteur de valeurs humanistes et laïques depuis sa création en 1870.
Un excès qui a rebuté le principal concerné. “C’est la première fois que je vois une discussion avoir lieu dans une assemblée sur la base d’une lettre anonyme”, s’est indigné Jean-Michel Baylet. « Cela ne vous honore pas, ni vous ni vos amis. Cela discrédite « l’assemblée départementale et cela rappelle des moments difficiles ».
C’est donc par la suite que Ghislain Descazeaux s’est disqualifié avec des propos diffamatoires. Il était également défendu par son ami Christian Astruc. “La lettre anonyme nous permet d’évoquer une clarification du fonctionnement de l’institution”, estime honteusement l’ancien maire des Dunes.
« Votre attaque est inacceptable »
Valérie Rabault a ensuite défendu Max Courrègelongue, ancien directeur général des services (DGS) du Ministère, également pointé du doigt. « Votre attaque est inacceptable. Je travaille avec lui. Sa compétence, son expertise sont extrêmement précieuses.
Le maire de Valence-d’Agen a repris la parole pour demander à Michel Weill “en tant que président, de créer les conditions pour que cette assemblée fonctionne dans des conditions normales et pour des attaques”. à l’homme restez dans les vestiaires.
“Je trouve ça étonnant”
«Cela réveille en moi des souvenirs de mon enfance», s’est ému José Gonzalez, «quand mon père était recherché pendant les heures sombres de notre histoire. Je suis extrêmement choqué que vous republiiez cette lettre anonyme, je trouve cela déplorable et scandaleux», a insisté le président du groupe PRG.
Dominique Sardeing, qui se disait « habituellement sujette aux polémiques », a indiqué de son côté que «[ses] les limites ont été atteintes ». Et Valérie Rabault de conclure : “Je trouve étonnant que pour un budget d’un demi-milliard d’euros, la moitié du - on parle d’une lettre anonyme.”
Un dépôt de plainte prévu
Après la suspension de la séance, le président du conseil départemental a souhaité remettre de l’ordre dans les débats, avec une déclaration liminaire, au nom de sa majorité. « Nous condamnons les attaques de M. Bertelli contre Jean-Michel Baylet sur la base d’une lettre anonyme, les appels insultants de Ghislain Descazeaux à l’encontre de Michel Weill et les propos offensants tenus par M. Lopez. “
Avant de conclure en lançant un avertissement : « Chaque fois qu’il y a un dérapage, j’ajourne la séance. Je pense aussi à porter plainte contre vous, monsieur Descazeaux. Je ne suis pas al-Assad. Une évidence qu’il fallait malheureusement rappeler.
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