Le conseiller municipal Michel Tillaud s’en est également vivement pris à la majorité municipale et au discours de Thibault Guiraud sur le salaire des policiers municipaux. Il a rappelé les missions confiées aux policiers municipaux, qui sont confrontés à des personnes parfois difficiles à gérer, ainsi que la gestion d’une arme meurtrière. Il a dénoncé un salaire insuffisant compte tenu des responsabilités et de la complexité du travail, avant de faire un parallèle avec les salariés du CCAS et leur traitement : « Je n’accepte pas ; vous faites une erreur, ce sont de vrais professionnels qui méritent d’être reconnus. »
Des propos qui n’ont pas plu à l’élue de la majorité Marylise Fleuret-Pagnoux, qui s’est emportée : « C’est scandaleux ce que vous venez de dire. » Elle a rappelé que pour les services d’aide à domicile qui sont gérés par le CCAS et qui sont au cœur des débats, ce n’étaient pas seulement les communes qui les géraient, mais aussi le département. L’édile municipal explique : « Pour les assistés sociaux, le département propose d’augmenter le tarif journalier à 27 €, alors que le coût est de 34 €. » Elle a demandé aux syndicats de préciser que le ministère est également responsable de la situation.
Thibault Guiraud a surenchéri en demandant une réponse à Michel Tillaud, qu’il accusait d’avoir fait un sketch, ce à quoi ce dernier a rétorqué : « C’est vous, madame, qui est scandaleuse de dire ça, et je ne suis pas dans un sketch, je simplement a dit que c’était scandaleux», ciblant les propos de Marylise Fleuret-Pagnoux.
Un discours qui a agacé le maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine, qui a défendu son adjoint, rappelant qu’elle avait lancé sa carrière politique sous Michel Crépeau, et rétorquant : « Quand vous avez fait un dixième de son travail, vous pouvez faire tout ce que vous voulez. »
Nadège Désir, élue de Renouveau, a quant à elle constaté une détresse au travail et l’absence de réponse ou de dialogue : « Nous attendons que le chiffon prenne feu avant d’agir. Cela fait des années que nous recevons des demandes des agents du CCAS. Nous devons arrêter de parler et agir. J’aimerais qu’on enlève notre chapeau d’élu, qu’on descende dans la rue, qu’on rentre dans les maisons, qu’on s’occupe des personnes âgées pour voir à quel point ces métiers sont difficiles. Ma mère était aide-soignante, je sais très bien à quel point c’est difficile. Elle a 67 ans, elle est brisée par la vie. »
Elle s’interroge sur la politique qui sera menée en matière sociale et rappelle que le CCAS ne peut pas être rentable, avis partagé par le maire concernant la rentabilité.
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