“Difficile d’investir dans ces conditions”

« La Ville ne nous a pas épargnés »

L’homme se souvient du moment douloureux, fin 2018, où ses équipes avaient dû démonter son parc aquatique pour le revendre à une entreprise roumaine. « La Ville ne nous a pas épargnés. Océade arrive pourtant en troisième position parmi les attractions les plus visitées de Bruxelles après l’Atomium et Mini-Europe. C’était un parc extraordinaire, arrivant avant Aqualibi, et qui permettait à chacun de venir s’évader quelques heures. On a attiré beaucoup de Bruxellois, des gens du quartier. Nous avons même proposé un partenariat avec les écoles.

Selon M. Meeus, le projet Neo est « plus élitiste » que celui de Brupark. « On ne retrouvera plus cette ambiance qu’on avait sur le plateau du Heysel. Bruxelles veut attirer davantage les touristes étrangers que les Bruxellois.» Selon lui, faute d’endroits où se restaurer, les visiteurs ne traînent plus beaucoup sur le plateau du Heysel. « Il y a un food truck temporaire mais il est insuffisant. Kinepolis demande également un développement du secteur hôtelier qui bénéficierait à tous.»

Un destin encore incertain

Le parc Mini-Europe, désormais géré par Vinciane, la fille de Thierry Meeus, était lui-même sur le point d’être anéanti. « Au début, nous n’étions pas inclus dans le projet. On nous a dit à plusieurs reprises que nous devions faire nos valises. Thierry Meeus a tout fait pour sauver son parc, envisageant même de le déplacer dans une autre ville belge.

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Mais c’est finalement le promoteur du projet Neo, le consortium dirigé par Unibail Rodamco Westfield, qui a sauvé Mini-Europe en l’intégrant à la dernière minute à son projet. “Si Neo est terminé, nous pouvons continuer pendant de nombreuses années. Si ce n’est pas le cas, nous devrons nous renseigner auprès de la Ville propriétaire de notre terrain. Nous continuons à développer notre flotte mais il est évidemment difficile d’investir dans de telles conditions. Le sort de Mini-Europe est plus que jamais lié à celui de l’Atomium voisin. « À notre arrivée, la fréquentation de l’Atomium a bondi de 30 %. Lorsque le célèbre monument bruxellois était en réparation, c’est nous qui l’avons ressenti dans nos chiffres.»