Ces articles abordaient principalement l’aspect général de la ville, marqué par son passé industriel. Ils ont décrit le paysage caroléen et ses usines abandonnées, ses terrains industriels et ses infrastructures vieillissantes. D’autres ont souligné l’architecture »inégal» de Charleroi, où se mélangent différents styles qui ne forment pas une belle harmonie. Comme beaucoup d’autres villes industrielles, Charleroi a également été marquée par la pollution, qui se voit également sur certains bâtiments. Il a même été désigné «la rue la plus déprimante de Belgique», à savoir la rue de Mons, qui abritait autrefois de belles maisons cossues avec jardins mais est occupée par des ateliers et des grands magasins abandonnés. Par ailleurs, aux yeux de beaucoup, Charleroi reste la ville de Marc Dutroux, ce qui n’ajoute rien de positif à l’image de la commune. C’est également là que la mère de Magritte s’est suicidée alors qu’il était enfant.
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Une ville qui a énormément évolué
Mais depuis la parution de l’article dans le Volkskrant, beaucoup de choses ont changé dans la 3ème commune de Belgique. Peu après, un artiste local, Nicolas Buissart, décide de surfer sur cette soudaine attirance pour « la ville la plus laide du monde » en organisant des « safaris urbains » dans les rues afin de faire découvrir aux curieux « les endroits les plus laids » de Charleroi. Des articles publiés à l’échelle internationale ont incité les gens à venir voir si la ville méritait son triste titre.
Des initiatives visant à redorer l’image du Pays Noir ont commencé à émerger, et le paysage a considérablement changé ces dernières années. Des efforts ont été déployés pour revitaliser la ville, avec des projets d’urbanisme (rénovation de bâtiments, amélioration des espaces publics, etc.) et des initiatives culturelles visant à améliorer son image. En matière culturelle, le centre d’art BPS22 (transformé en 2014) est par exemple devenu un lieu culturel important qui accueille des expositions contemporaines. La ville s’est dynamisée, avec l’organisation d’événements culturels, entre autres. Les quais de Sambre sont également en cours de réaménagement, comme en témoigne le grand projet Rive Gauche, avec notamment l’ouverture en 2017 d’un grand centre commercial. De nombreuses rues ont également été rendues piétonnes pour rendre les promenades en ville plus agréables. “Il y a 10 ans, c’était une ville fantôme. Aujourd’hui, nous sommes à mi-chemin, et dans 10 ans, ce sera vraiment à nouveau dynamique», résumait en 2018 Nicolas Buissart auprès de la BBC.
Même si Charleroi a souvent été critiquée, pour beaucoup, sa riche histoire industrielle et son atmosphère authentique donneront toujours à la ville un charme unique, quoi qu’il arrive.
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