Le 26 novembre 2024, une vaste opération policière a démantelé un réseau de marchands de sommeil et de trafic de faux documents à Belfort (Territoire de Belfort). Une dizaine de personnes, sans papiers ou munies de faux papiers, ont été retrouvées dans des conditions indignes. Un homme et son fils, jugés responsables de la situation, ont été interpellés.
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Huit mois d’enquête se sont terminés ce mardi 26 novembre 2024, à Belfort (Territoire de Belfort). Ce jour-là, il était six heures du matin lorsqu’une cinquantaine de policiers pénétrèrent dans un immeuble de la rue de Thann.
A l’intérieur, des agents de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) de Pontarlier du Service interministériel de police aux frontières (SIPAF 25), appuyés entre autres par des collègues de Dijon, Strasbourg et Nancy, ont découvert 23 logements. En les fouillant, la police a découvert à l’intérieur de nombreuses personnes et familles en situation irrégulière, hébergées dans des conditions que la police a qualifiées de «indigne« .
Dans le détail, dix personnes étaient en situation irrégulière, dont cinq qui étaient munies de faux papiers. Les premiers ont fait l’objet d’une détention administrative pour vérifier leur droit au séjour lorsque les autres ont été placés en garde à vue.
Les enquêteurs ont pu retrouver la trace de ces logements qui appartiennent tous à la même SCI (Société Civile Immobilière). Dans un premier -, le percepteur des loyers, qui habitait également l’immeuble, a été placé en garde à vue puis déféré pour l’ouverture d’une information judiciaire. Il s’agit d’un homme mis en examen pour «aide au séjour irrégulier en bande organisée, blanchiment de fraude fiscale, abus de confiance, ainsi que faux et usage de faux» et placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès.
De son côté, le gérant de la SCI était absent le jour de la perquisition, lui qui était en déplacement en Algérie. A son retour en France, le 4 décembre 2024, il est placé en garde à vue et mis en examen. C’est le père du collecteur de fonds. Tout comme son fils, il a été mis en examen.
Selon la police, l’homme a eu du mal à justifier l’origine des flux bancaires provenant d’un compte espagnol, avant d’admettre sans enthousiasme ne pas se soucier de la situation administrative de ses locataires et de rejeter la faute de ces derniers quant à leurs conditions de logement. Présenté devant le juge d’instruction du tribunal judiciaire de Belfort, l’homme a été libéré sous contrôle judiciaire.
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