L’influenceur Bezeleze92 parle déjà d’une « bavure policière » ce mardi soir sur le réseau social X. Plusieurs sources policières évoquent cependant un malaise et des complications médicales.
La cause du décès d’un homme, survenu ce mardi après-midi, vers 15h30, dans les locaux du commissariat de Bagneux, est pour l’heure inconnue. Les faits se sont produits alors que la victime était en garde à vue, précise le parquet de Nanterre, ce mardi soir. « La garde à vue a débuté le 9 décembre 2024 (Lundi), dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte pour violations de la législation en matière de drogues. »
Le défunt résidait à Fontenay-aux-Roses et était âgé de 34 ans. Le procureur de la République ne fournit aucune information sur les circonstances du décès. “Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête sur les causes du décès, confiée à l’IGPN (inspection générale de la police nationale)», précise-t-il toutefois.
Selon les premières informations recueillies par Le Parisien, la victime a consulté un médecin lors de cette garde à vue. Des fonctionnaires seraient d’ailleurs intervenus à son secours, en attendant l’arrivée du Smur. En vain.
Selon nos informations, la victime souffrait d’une grave maladie psychiatrique et était sous tutelle renforcée. Selon une Source proche du dossier, son curateur n’avait pas été informé de la mesure dont il faisait l’objet. « Notre client n’était pas en état de poursuivre sa garde à vue. C’est un homme particulièrement vulnérable et nous étions profondément inquiets», insistent ses avocates, Mes Marie-Alix Canu Bernard et Agnès Lowenstein. « Tous les éléments médicaux avaient été transmis aux enquêteurs, tant oralement que par écrit. Nous ne nous arrêterons pas là. Nous avons déjà contacté le contrôleur général des lieux de privation de liberté. Nous envisageons également de demander un changement de décor pour l’enquête, en dehors du ressort du tribunal judiciaire de Nanterre”, insistent-ils. L’irresponsabilité pénale du défunt avait déjà été reconnue dans d’autres dossiers, compte tenu de son état de santé.
Le sujet est évidemment sensible dans un département encore traumatisé par la mort du jeune Nahel, tué en juin 2024 par un policier lors d’un contrôle.
Ce drame survient trois jours après qu’un autre homme est décédé dans une cellule du tribunal judiciaire de Bobigny, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, alors qu’il était déféré pour violences conjugales. Ici aussi sans qu’on connaisse encore la cause du décès. Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis pour comprendre les causes de son décès.
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