(Québec) Paul St-Pierre Plamondon demande à Santé Québec de rendre public son plan d’élimination de 1,5 milliard de dépenses. Le chef du Parti québécois craint des coupures « désorganisées et aléatoires » pour répondre à un « ordre politique » du gouvernement Legault.
Au moment où les CISSS et les CIUSSS entreprennent un régime d’amaigrissement, le chef péquiste demande à Santé Québec de présenter « le plan de restructuration financière » du réseau de la santé et des services sociaux.
« Santé Québec a l’obligation de divulguer de manière transparente lorsque [être] les réductions et la manière dont nous procédons dans chaque région, sinon il y aura un caractère antidémocratique qui s’installera et nous ne parviendrons pas à présenter les faits correctement […] sur un sujet très, très sérieux», déplore Paul St-Pierre Plamondon.
Il dénonce le fait d’apprendre « au compte-goutte » les mesures prises par les établissements de santé pour passer du rouge au vert. En activité depuis le 1est En décembre, Santé Québec hérite de la périlleuse mission de forcer les CISSS et les CIUSSS à revenir à l’équilibre budgétaire. Le déficit pour l’année 2024-2025 atteindra 1,5 milliard « si rien n’est fait », affirme l’entreprise publique.
Le ministre Christian Dubé a affirmé que l’objectif est « non négociable ». Cette mission intervient dans un contexte où le gouvernement Legault prévoit enregistrer un déficit historique de 11 milliards.
Les CISSS et les CIUSSS ont suspendu l’affichage de postes, dont ceux d’infirmières. D’autres ont des heures supplémentaires limitées. Les projets d’infrastructures sont également révisés.
Cela soulève la question de savoir si ces coupes dans les soins de santé sont réellement planifiées ou si nous allons procéder de manière désorganisée et aléatoire, comme le fait malheureusement trop souvent la CAQ.
Paul St-Pierre Plamondon, leader of the Parti Québécois
Il demande à Santé Québec de présenter un état des lieux et de faire le point sur la planification. Selon M. St-Pierre Plamondon, il est « invraisemblable » d’éliminer 1,5 milliard de dépenses sans affecter les services aux patients. À la fin de la session parlementaire, le ministre de la Santé a déclaré du bout des lèvres que les coupes auront un impact sur les services et qu’il faudra le « minimiser ».
Le chef péquiste déplore également le fait que les budgets déficitaires des établissements aient été approuvés en début d’année et qu’à quelques mois de la fin de l’exercice financier il y ait une demande de rétablissement de la situation. Il n’est toutefois pas prêt à offrir un sursis aux CISSS et CIUSSS.
Exercice en cours
Santé Québec a indiqué mardi qu’«un exercice est en cours pour compiler toutes les mesures prises par les établissements du réseau» pour réduire les dépenses. « Ce sont ces mêmes établissements qui se chargeront, le moment venu, de partager leurs mesures liées à leur plan d’équilibre budgétaire », écrivons-nous.
Rappelons que la société d’État « accompagne les établissements dans l’identification des mesures budgétaires » et que ces mesures doivent, « en fonction de leurs réalités locales, [avoir] le minimum d’impact sur les soins et services offerts à la population, particulièrement aux plus vulnérables.
Paul St-Pierre Plamondon craint que Santé Québec soit utilisé pour faire « le sale boulot » du gouvernement. Il a déjà déclaré qu’il pourrait abandonner la nouvelle structure s’il prenait le pouvoir en 2026.
Lire « Le PQ envisagerait d’abolir Santé Québec »
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