Une liaison maritime entre Agadir et Dakar vient d’être inaugurée, offrant une alternative stratégique au transport terrestre vers l’Afrique de l’Ouest. Cette connexion vise à réduire les délais, à optimiser les coûts logistiques et à renforcer les échanges commerciaux dans la région.
Cette nouvelle liaison maritime, fruit d’un partenariat entre le gouvernement marocain et la société britannique Atlas Marine, vise à optimiser le transport de marchandises et à répondre aux enjeux logistiques liés aux routes terrestres.
Un projet au service des transporteurs marocains
Cette nouvelle liaison maritime répond aux besoins des transporteurs marocains, notamment ceux spécialisés dans les produits périssables comme les fruits et légumes. Ces denrées, nécessitant des délais de livraison rapides pour préserver leur fraîcheur, bénéficieront d’un transport plus fluide et plus fiable grâce à cette alternative maritime.
En réduisant les - de transit, le nouvel itinéraire vise également à minimiser les risques de dommages aux marchandises, tout en assurant une meilleure rentabilité aux exportateurs. Pour assurer le bon déroulement de ce projet, le Ministère des Transports et de la Logistique a récemment demandé à Atlas Marine de finaliser les procédures nécessaires, selon un cadre opérationnel précis.
Une réponse aux enjeux du transport terrestre
L’intégration de cette route maritime intervient dans un contexte où les routes terrestres vers l’Afrique de l’Ouest et subsaharienne se heurtent à de nombreux obstacles, notamment liés à la hausse des coûts de transport, aux retards aux frontières et aux problèmes de sécurité. .
Les navires exploités par Atlas Marine transporteront non seulement des camions de fret et leurs chauffeurs, mais également des passagers, ajoutant une dimension pratique et accessible à ce service. De plus, cette initiative vise à réduire la dépendance aux routes terrestres, souvent pénalisées par les coûts élevés du carburant et les imprévus techniques.
Un levier pour l’intégration régionale
Au-delà de ses avantages logistiques, cette nouvelle route maritime s’inscrit dans une démarche plus large d’intégration commerciale entre le Maroc et l’Afrique de l’Ouest. En diversifiant les axes de transport, le projet contribue également à réduire l’impact environnemental du commerce routier tout en favorisant des échanges régionaux plus fluides.
« La mise en place d’une liaison maritime entre Agadir et Dakar s’inscrit dans une dynamique stratégique et multidimensionnelle »indique à Hespress FR le secrétaire général du Centre marocain de recherche sur la mondialisation « NejMaroc », Yassine El Yattioui, soulignant que « cette initiative, portée par la société britannique Atlas Marine le gouvernement marocain, répond à des impératifs économiques, environnementaux et logistiques ».
Cette solution s’affranchit, selon El Yattioui, des contraintes du transport terrestre, qui reste confronté aux problèmes de sécurité, aux coûts élevés du carburant et aux aléas techniques liés aux véhicules.
Sur le plan logistique, cette liaison maritime constitue une réponse stratégique aux enjeux actuels. « Le transport routier de marchandises, bien que dominant, souffre de plusieurs limites, notamment les contrôles aux frontières, les risques liés à l’insécurité et une empreinte carbone élevée. Selon des estimations récentes, le transport maritime réduit les émissions de CO₂ par tonne transportée jusqu’à 40 % par rapport au transport routier. La nouvelle liaison contribuera donc à la stratégie nationale de développement durable du Maroc, en soutenant une économie bas carbone.affirme le SG de NejMaroc.
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