Originaire d’Anjou, Sophie Péan a été immergée dans le monde de la culture dès son plus jeune âge. Son grand-père, Yvon Péan, était poète dialectal. Sa grand-mère lui donne très tôt le goût du théâtre, de l’opéra, du patrimoine, des châteaux et même des expositions. Elle a toujours conservé ce goût pour la création artistique. « Rapidement, je me suis rendu compte que les expositions d’art recevaient chaque année en grande partie les mêmes artistes. Par confort, parce que les associations culturelles sont composées de personnes généralement âgées et éloignées du numérique, parce que les artistes eux-mêmes sont loin de ces réseaux et cela prend du -… De toute façon, il n’y a pas de véritable rotation. Aujourd’hui, dans un rayon de 20 km, les créateurs ne se connaissent qu’à hauteur de 15 %. explique-t-elle.
Créer des ponts
C’est pourquoi elle a mis en ligne, il y a environ un mois, la plateforme culturelle A Cap’Art qui met en relation les artistes avec des lieux de culture du spectacle vivant, des expositions, des créateurs et artisans… « D’une part, un annuaire référence ces lieux de culture, ce qui permet aux artistes de savoir directement qui appeler et de gagner du -. En revanche, les artistes peuvent se faire connaître et chacun peut échanger des idées pour créer des événements. », développe Sophie Péan. Cette application en ligne permet d’aller encore plus loin en proposant un agenda des événements en cours et à venir, et permet de retrouver les lieux et artistes rencontrés lors des événements. « L’idée est vraiment de permettre aux artistes de continuer à vivre et à pratiquer au-delà des événements. Lorsqu’une communauté organise un festival ou une exposition, qu’arrive-t-il à ces artistes une fois l’événement terminé ? Derrière tout cela, je souhaite aussi permettre au secteur de devenir plus autonome et professionnel pour que les artistes ne soient plus considérés comme de simples troubadours qu’on utilise occasionnellement pour créer du divertissement. J’ai voulu penser à un système vertueux pour que la culture soit ouverte à tous et qu’elle ne soit pas seulement quelque chose qui « coûte des sommes folles » et qui ne survit que grâce aux subventions. »
Un projet présenté au ministère de la Culture
Son application est ouverte aux lieux et aux artistes du territoire national (DOM TOM inclus) et se veut adaptable et évolutive en fonction des retours d’expérience et des besoins réels. Pour apparaître sur cette plateforme culturelle, les artistes doivent s’abonner pour 100 euros par an, les entreprises pour 200 euros par an et les lieux pour 300 euros par an par salle. Sophie Péan croit fermement en son projet qu’elle développe depuis maintenant 3 ans. Elle le défendra même ce jeudi devant le ministère de la Culture. Elle rencontrera notamment Delphine Christophe, directrice de cabinet adjointe, chargée du dialogue social et des territoires, au cabinet du ministre de la Culture. « J’attends de cette rencontre et du Ministère un coup de main pour lancer ce projet qui me semble essentiel et indispensable pour la Culture. Je veux montrer qu’une autre solution est possible pour faire vivre correctement ce secteur”elle témoigne. Elle vient également de lancer un formulaire de soutien aux projets (voir ce lien).
Informations pratiques : Pour plus d’informations et pour découvrir son application, rendez-vous sur https://acapart.softr.app/. Retrouvez également son actualité sur ses pages Facebook et Instagram. Contacter par email à [email protected].
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