L’aptitude au travail manuel, l’amour de la Nature, alliés à la passion du bois, animent Georges Raillard dès son entrée dans son petit atelier. Rencontre !
C’est sur les hauteurs de Perrancey, dans un écrin de verdure savamment et harmonieusement aménagé, propice à la création, que Georges Raillard vit depuis près de deux décennies. Un environnement quiil a été créé et conçu de toutes pièces avec une idée précise en tête : donner de l’espace à la Nature.
Il y a un amas rocheux, juste un peu plus loin sur un vaste bassin peuplé de dizaines de poissons rouges et bordé d’un potager. En montant un peu, on aperçoit un imposant amas de branches, refuge de la petite faune locale… le tout parsemé d’une quantité impressionnante d’arbres, principalement des arbres fruitiersgreffé et planté par le maître de maison. Car chez Georges Raillard, le bois est roi, on le retrouve partout et notamment dans le petit atelier où le fringant septuagénaire passe une bonne partie de son -.
Après le chemin de fer… le chemin du bois
Né à Prauthoy, issu d’une très grande famille de cultivateurs (appelée Le Quinze Boïa), Georges a dû quitter très tôt sa fratrie, après le collège. « J’ai fait un apprentissage à la SNCF, au centre de formation de Chambly, près de Creil. Trois ans plus tard, avec un CAP d’ajusteur, j’ai été affecté à Saint-Dizier, à l’atelier-magasin. Un établissement qui, dans les années 1970, comptait environ un millier d’employés ! Nous étions l’un des cinq ou six sites français à fabriquer et réparer du matériel pour l’ensemble de l’infrastructure de la SNCF. J’y ai fait toute ma carrière, gravissant les échelons pour finir responsable qualité.résume Georges.
Quant à son engouement pour les cannes et les cannes, il est véritablement né juste avant de partir en randonnée sur le Camino de Santiago. « Je voulais avoir un bâton pour marcher, alors je suis allé dans un bois où j’ai trouvé un morceau de cornouiller qui ne ressemblait à rien, mais qui m’a inspiré. J’ai commencé à travailler dessus, à le sculpter… et ça dure depuis vingt ans », s’amuse Georges.
Récupérer le bois sec, notamment lors du décapage, il laisse alors parler son humeur du moment, imaginer un écureuil, un chien, un héron, une mésange, un canard, une chouette, un bouquetin… le tout dans des postures si naturelles qu’on les imagine prêts à s’envoler ou à bondir sur leur proie. En effet, les formes données par la Nature nourrissent l’imagination de Georges.
Mais s’il fallait accorder une mention particulière à l’une de ses pièces, il irait sans doute à la magnifique sculpture de Saint-Jacques exhibant le fameux coquillage cher aux pèlerins de Compostelle.
Tout un art
Particulièrement fonctionnel car ce sont des créations résistantes. Si le cornouiller reste son espèce préféréeGeorges travaille aussi sur d’autres. « Je trouve de plus en plus de genévriers et de buis morts dont le cœur est très dur et se prêtent bien à la confection de cannes et de cannes ». Depuis plusieurs années, Georges collectionne également les torsades de lierre quielle se transforme en lampes de chevet ou lampadaires surprenantes et originales.
Des pièces magnifiques que Georges propose généralement sur les marchés artisanaux pendant les fêtes de fin d’annéecomme ce sera le cas en région les 14 et 15 décembre à Nogent. Une belle occasion de le rencontrer et surtout d’échanger avec un sculpteur talentueux et un admirateur passionné de la Nature.
Tél. pratique. : 06 78 30 20 94.
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