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Face au déclin du petit gibier, les chasseurs procèdent à des réintroductions et ça marche !

Le déclin du petit gibier en Haute-Vienne

Comme dans de nombreuses régions de notre pays, les chasseurs en Haute-Vienne constatent une pénurie de petit gibier. Perdrix, faisans ou lapins de garenne qui, il y a 50 ans, faisaient les délices des nemrod se rendant à la billebaude, le dimanche matin, entre 10 heures et midi, avant le repas familial, ont vu leurs populations fondre comme neige au soleil. En cause, la profonde modification de leur habitat due à l’urbanisation et aux changements d’usage des terres agricoles. Ainsi, Natacha Poirier, directrice adjointe de la fédération départementale des chasseurs de Haute-Vienne (FDC 87) a expliqué à nos confrères de 3 Nouvelle-Aquitaine : « Nous avons assisté à un changement dans les paysages agricoles. Nous sommes passés de petites cultures avec beaucoup de haies et de bocages à une monoculture herbagère. « .

Réintroductions de faisans sauvages

Face à ce problème qui, bien qu’impactant fortement les pratiques de chasse, est avant tout une perte de biodiversité, plusieurs entreprises ou associations de chasseurs du département, encouragées par leur fédération, ont décidé de réagir par des réintroductions sur leurs territoires. C’est ainsi qu’à Azat-le-Ris, le Groupement d’Intérêt Chasse (GIC) de Basse Marche a lancé, il y a cinq ans, une opération de réintroduction du faisan sauvage sur 10 000 hectares. . Chaque année, en juillet, un millier d’animaux, donc issus de souches sauvages, sont relâchés sur ce territoire. Comme l’explique le président du GIC, Jean-Paul Lavaud, à nos confrères : » Ils sont rejetés dans les cultures de maïs, de tournesol et de colza. Les oiseaux ont douze semaines. Là, ils trouveront un vivier d’insectes très important pour pouvoir s’émanciper et devenir sauvages. « .

Une opération aux résultats probants

Ces réintroductions sont évidemment favorisées par l’imposition de quotas de chasse aux chasseurs, mais ils l’acceptent d’autant plus qu’ils ont à nouveau le plaisir de croiser des poules et coqs sauvages dont la population est estimée à 500 sur le département. Jean-Paul Lavaud se réjouit : » Il est prouvé que ces animaux sauvages peuvent se reproduire et survivre. Pour le chasseur, c’est un animal difficile à chasser. Et pour le promeneur, c’est une jolie espèce. Tous ceux qui sont à la campagne, les jardiniers, ils entendent les faisans chanter au printemps ! « . Un grand bravo aux chasseurs de Haute-Vienne qui, à travers ce projet, prouvent que la disparition du petit gibier, et des pratiques de chasse qui y sont liées, n’est pas une fatalité.

 
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