Dakar, 10 déc (APS) – Deux millions de foyers améliorés ont été distribués aux ménages ruraux et vulnérables sur la période 2010 à 2024 au Sénégal pour promouvoir des technologies de cuisson non polluantes, a indiqué lundi le directeur du changement climatique. de la transition écologique et des financements verts, Madeleine Diouf Sarr.
« Nous sommes passés de milliers de foyers améliorés à des millions de foyers améliorés distribués, soit précisément deux millions à travers le Sénégal », a-t-elle déclaré.
Madeleine Diouf Sarr est intervenue à l’ouverture d’un atelier de partage des acquis, des réalisations et des enseignements tirés du Projet de promotion d’une cuisine respectueuse du climat (EnDev/FVC). Il est mis en œuvre au Sénégal et au Kenya grâce au financement de l’Allemagne, du Fonds vert pour le climat (GCF), du Sénégal et du Kenya.
Il vise à accélérer la croissance et la transformation du secteur des foyers améliorés afin de réduire la consommation nationale de biomasse non renouvelable et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le projet aide les gouvernements du Kenya et du Sénégal à atteindre leurs objectifs sectoriels en matière de contributions déterminées au niveau national (NDC) d’ici 2030.
« Sur un objectif de 8 millions de foyers améliorés à distribuer entre 2010 et 2030, nous nous dirigeons vers 2 millions de foyers distribués », a-t-elle déclaré.
Cette distribution a été réalisée grâce à « une collaboration entre ONG, partenaires financiers, autorités locales, associations de femmes, chambres de métiers et producteurs artisanaux », a-t-elle expliqué.
Elle a indiqué que ces foyers améliorés fabriqués par des artisans locaux sont distribués aux ménages de près de 7 000 villages au Sénégal.
Selon Mme Sarr, l’objectif du projet EnDev/FVC est de « créer » au Sénégal « toute une filière de foyers améliorés ». « C’est un outil technologique que nous pouvons produire localement. C’est aussi un produit nécessaire pour lutter contre le changement climatique », a-t-elle souligné.
“C’est un produit nécessaire pour lutter contre la déforestation, utile également pour assurer la santé des femmes dans les ménages”, a-t-elle insisté, indiquant qu’un foyer amélioré “utilise moins de 30% voire moins de 40%” de charbon nécessaire qu’en une cheminée traditionnelle ».
“En conséquence, avec des foyers améliorés, nous économisons du bois, du charbon de bois et nous protégeons la forêt avec tout ce qu’elle draine derrière elle”, a-t-elle affirmé.
Le directeur du changement climatique au ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a plaidé pour que « des foyers améliorés soient distribués sur tout le territoire sénégalais », afin que le concept « un foyer, un foyer amélioré » devienne une réalité tant au niveau urbain que rural.
Abdoulaye Cissé, représentant des ONG partenaires du projet EnDev/FVC, s’est félicité de l’accompagnement des groupements de femmes et des jeunes entrepreneurs pour qu’ils puissent, à leur tour, intégrer eux aussi la filière des foyers améliorés et ainsi assurer leur contribution au développement de ce pays.
Le projet dans sa démarche est intervenu dans « l’ensemble des 14 régions du Sénégal, communautés et villages », a-t-il indiqué.
Cela a effectivement permis aux « différentes entités de créer des emplois, en soutenant les jeunes et les groupes de femmes, mais aussi de travailler avec une composante essentielle, qu’étaient les institutions de microfinance », a-t-il souligné, notant qu’au moins, chaque entité d’exécution a créé plus de 3 000 emplois. “Donc, si l’on évalue uniquement le secteur de la distribution, nous sommes au moins à plus de 10 000 emplois créés”, a-t-il indiqué.
Ouvert lundi à Dakar, l’atelier se termine ce mardi.
ID/AB
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