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Éditorial La République de Seine et Marne
Publié le
9 décembre 2024 à 6h56
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Il purge déjà une peine de treize ans. la prison de Réau, en Seine-et-Marne, pour une sombre affaire d’association de malfaiteurs mêlant trafic de stupéfiants et homicide involontaire. Cette fois, ce dont on l’accuse, c’est d’avoir menacé de mort fils ex-compagnonsmère de ses deux enfants, du fond de sa cellule. Des promesses réitérées de lui faire subir les pires sévices en « mode Jubillar », selon ses mots, dès qu’il sera dehors, vers l’année 2026… Lundi 2 décembre 2024, le président du tribunal correctionnel de Melun a condamné à lire son SMS le charabia utilisé est si obscur. Malgré tout, on comprend parfaitement ce qu’il veut dire : « Balles Dans la têtebouche » ou encore « sexe ».
Dans la salle d’audience, le plaignant lui fait courageusement face tandis qu’il se débat nerveusement sur le banc des accusés. L’homme plutôt costaud est né en 1994 en Martinique. Devant les juges, son débit de parole est constant et souvent inaudible. Il explique qu’il n’a « rien fait », ou très peu, et que ses menaces n’étaient « pas vraiment fondées ».
C’est alors au tour de la victime de prendre la parole. Elle évoque les menaces répétées proférées entre février et avril de l’année dernière. A tout moment, le harceleur annonce les pires tortures : ses associés ont pris une photo d’elle, ce qui prouve qu’elle est suivi chez elle.
Tout est contrôlé… depuis la prison, malgré l’interdiction des téléphones portables.
15 mois supplémentaires de détention
Dans ses réquisitoires, le procureur revient sur le parcours de l’individu qui l’a conduit derrière les barreaux en 2016 et ses « deux pages de menaces effrayantes ». Il revient également sur le « douze articulations fumé par jour en prison», selon les propres aveux du détenu. « Est-ce ainsi qu’on achète la paix sociale en détention ? » interroge-t-il.
Face à un tel pedigree et à la probabilité que les menaces soient mises à exécution, il réclame deux ans de prison supplémentaires, dont 6 mois. Le tribunal décide d’augmenter les réquisitions en prononçant une peine de trente moisne le faites pasquinze ferme ainsi que l’indemnisation de2 000 €pour la partie.
Jean-François CALTOT
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