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Le 1er février 2025, en Corrèze, dix communes seront déconnectées du réseau cuivre et ce n’est qu’un début

Après le combiné à cadran ou à bouton, l’annuaire papier ou son équivalent électronique (minitel) et les cabines téléphoniques, c’est au tour du réseau cuivre d’être irrémédiablement condamné.

Massivement déployé dans les années 1970 pour la téléphonie fixe, il entre dans ses dernières années d’existence, avec une mort technique prévue fin 2030. Au-delà, ce sont les fils téléphoniques, qui courent le long de nos routes, qui pourraient disparaître.

Le propriétaire du réseau, Orange, n’en est pas encore là, mais a déjà entamé la fin du signal cuivre. A partir du 31 janvier 2025, dix communes corréziennes sont concernées

; puis 52 (**), un an plus tard et encore 77 (***) fin janvier 2027.

« Un point de bascule »

C’est la conséquence logique du déploiement de la fibre, achevé en Corrèze, grâce notamment au réseau public financé par le Département et la Région Nouvelle-Aquitaine.

C’est un tournant, confirme Aurélie Pouyade, directrice chargée des relations communautaires chez Orange. En , 97% des foyers peuvent désormais être connectés à la fibre

Le réseau de cuivre se vide. Une simple visite sur un nœud de connexion d’abonné (NRA) suffit pour s’en rendre compte. Ces centres techniques, au nombre de 165 en Corrèze, assurent le raccordement entre le réseau général filaire en cuivre et les foyers abonnés à la téléphonie fixe (et/ou ADSL).

Le réseau cuivre, vu depuis un centre de distribution à Brive.

Dans un immeuble de Brive par exemple, les immenses armoires supportant les bandes sont quasiment nues. « Nous sortons régulièrement des cartes d’abonnés pour les regrouper dans une partie de l’installation », explique Franck Queyrol, technicien chez Orange. Il faut savoir que chaque abonné possède sa propre paire de fil de cuivre. L’espace libéré permet le déploiement de la fibre, mais certains NRA vont sans doute disparaître.

Les mairies ont anticipé

L’opérateur estime que dix millions de Français sont encore desservis par ce réseau, mais dit ne pas pouvoir donner de chiffre pour la Corrèze. «On sait qu’il y a des lignes dormantes», poursuit Aurélie Pouyade. “En général, il s’agit d’abonnements fax (appareil qui permettait de transmettre un document par téléphone, NDLR), ou de résidences secondaires.”
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