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Dans l’Orne, cette soirée pour faire bouger les choses se transforme en cours théorique

Par

Clement Gousseau

Publié le

8 décembre 2024 à 17h06

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« Avons-nous le pouvoir d’agir pour changer les choses localement ? » Tel a été le sujet du débat de la deuxième rencontre de l’Université Populaire des Transitions, organisée jeudi 5 décembre 2024 au Quai des à Argentan (Orné).

Développé par l’intercommunalité Terres d’Argentan depuis 2023, ce cycle de conférences vise à « donner clés d’entrée à la situation de notre sociétéde notre planète, de notre région », selon la communauté.

Nous nous sommes interrogés sur l’impact d’une telle conférence : de nouvelles solutions, adaptées à l’Orne, peuvent-elles émerger ? Si oui, lesquels ? Point de vue.

Un casting local intéressant

Au Quai des Arts, ce jeudi soir, la première belle surprise de la soirée réside dans le présence d’une superficie de locaux.

Si le les spécialistes étaient jusqu’à présent plutôt privilégiés lors des conférences de cette Université Populaire, les acteurs ornais sont cette fois très présents : un représentant de Hole Right, une association de Rânes qui organise des événements culturels en milieu rural, un représentant du tiers-lieu de Montormel, une association de soutien aux collectivités rurales. dans la création d’épiceries citoyennes, du Secours populaire…

Frédéric Leveillé, president of Terres d’Argentan, during the presentation of the Popular University of Transitions. ©Archives Le Journal de l’Orne
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Malgré tout, le références à des études scientifiques sont très présents. Restait à savoir si cette conférence permettrait derépondre à des questions concrètes.

Réflexions sur des projets locaux

La première partie de soirée autorisée mettre en valeur les différents projets portés par les acteurs locauxainsi que leurs difficultés… D’une réflexion sur le volontariat à la nécessité de redynamiser les zones ruralesdifférents sujets ont été abordés.

Le calendrier de l’Université populaire des transitions

Cinq dates sont programmées pour cette saison 2024-2025, le 2ème jeudi du mois, avec deux variantes pour les mois de janvier et mars.
– Jeudi 3 octobre : Protéger la diversité : pourquoi s’en soucier ?
– Jeudi 5 décembre : Avons-nous le pouvoir d’agir pour changer les choses localement ?
– Jeudi 30 janvier : Qualité des relations sociales et humaines : le défi du siècle ?
– Jeudi 27 mars : Système de santé local, quelles solutions trouver ?
– Jeudi 5 juin : Croissance verte, décroissance… quels métiers, secteurs et emplois pour nos territoires ?
Une sélection d’ouvrages en lien avec les différentes thématiques sera proposée par la médiathèque ainsi que la participation de la librairie Mille et Une histoire lors des séances.

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Au-delà de la diversité des profils des intervenants, on peut saluer le recul sur les différentes questions de sociétébasé sur l’expérience de terrain des différents acteurs.

Longs monologues

Malgré tout, un de nos principaux regrets réside dans le « blablatisation » de ce soir. Comme lorsqu’Anne Muxel, directrice adjointe du Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po), évoquait dans un long monologue « le paradoxe démocratique en », et « l’impact des réseaux sociaux sur nos comportements ».

Ou quand Julie Maurel, responsable du Centre Innovation et Territoires de Démocratie Ouverte, revenait sur l’étymologie du « cens », cette redevance payée « par certains de nos ancêtres » pour pouvoir voter. Était-ce vraiment nécessaire ?

C’est dommage de ne pas avoir échanges encouragésles débats entre les différents intervenants.

Peut-être aurait-il été opportun de revenir davantage sur les projets ornais, évoqués en seulement 25 minutes au cours des deux heures de conférence.

Des échanges, mais pour quelles solutions ?

Au fur et à mesure que la soirée avançait, le prisme argentin semblait disparaîtreau profit d’un analyse finalement très nationale enjeux locaux.

Ce sont surtout les experts qui se sont prononcés, au détriment des acteurs ornais et de la promesse du concret.

Nous avons quitté la conférence un peu affamés. Nous aurions j’ai aimé repartir ce soir avec des propositionsvoire incomplet, plutôt que nourri par un discours peut-être encore trop général.

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