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quelle est cette nouvelle façon de vivre la forêt de manière altruiste ?

Par

Nicolas Giorgi

Publié le

8 décembre 2024 à 7h02

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Vous avez certainement déjà entendu parler du wwoofing, ce mouvement mondial en plein essor qui met en relation les bénévoles et les agriculteursce qui permet généralement à ses adeptes de voyager à moindre coût. Mais tu le connais boisagesa version forestière ?

«Le boisage est une invitation à agir et à apprendre en forêt, aux côtés de ceux qui les entretiennent, en proposant des actions bénévoles sur le terrain», définit l’association Les Nuits des forêts, connue pour les rencontres hétérogènes qu’elle propose depuis 2021 dans le cadre de son festival d’été.

En échange de quelques heures, jours, voire semaines de leur -, amoureux de la nature saura se rendre utile. Et pourquoi ne pas bénéficier du gîte et du couvert en échange de petits services ?

Il est - de sortir vos scies, vos gants et vos sécateurs…

Venu en train ou en covoiturage (pertinence écologique oblige), des bénévoles des quatre coins de la pourront agir en forêt. décimé par la sécheresse, la maladie ou des incendies, ou même par une urbanisation effrénée.

Plusieurs expérimentations ont déjà été menées en Île-de-France et dans le Grand Est, notamment dans le Vosges massif et dans la forêt de Fontainebleau.

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« Un propriétaire forestier nous a ouvert sa loge », cite Clara Anguenot. Le cofondateur et gérant des Nuits des Forêts s’est lancé il y a environ un an à la « conquête du milieu forestier », en menant un gros travail de persuasion auprès des propriétaires forestiers.

« Rendre le volontariat forestier plus attractif »

« Notre première idée a été de rendre plus attractif le volontariat en forêt, en utilisant notre rôle de tête de réseau pour initier quelque chose d’encore plus mobilisateur », explique-t-elle.

L’association lorgne désormais sur la forêt de Chantilly (Oise), un massif qui fait face aux attaques de hannetons et qui bénéficie déjà de sa propre « réserve volontaire » grâce au collectif « Ensemble, sauvons la forêt de Chantilly.

Derrière tout cela, une volonté : celle de « créer une dynamique » autour de nos forêts, qui ne se portent pas très bien en ce moment. « Agir collectivement, cela permettra à la forêt d’être plus résiliente. On parle encore d’un monde à +4°C d’ici 2100», anticipe Adèle Scheuer-Rothan, 24 ans, référente nationale de ce projet.

Une manière de « ne faire qu’un » avec la nature, tout en apprenant des choses.

« Nous ne cherchons pas à remplacer les professionnels du domaine »

L’éventail des actions possibles est large, à condition que vie communautaire ne sera pas un problème pour vous. Et soyez prêt à retrousser vos manches ! « Cela peut aller de la science participative aux inventaires d’espèces en passant par le suivi de plantations expérimentales, dans le cadre de migrations assistées par exemple », explique la jeune femme.

Ces actions de terrain sont également propices à rencontres et échangespuisque des pique-niques sont souvent organisés à la fin. Une forme d’engagement qui séduit de plus en plus de Parisiens, mais pas que.

« Certains ne connaissent pas du tout le monde forestier. Ils peuvent être dans l’informatique, dans la banque, à la retraite, en année sabbatique, etc. », explique le chef de projet qui se souvient “aucune compétence d’expert” n’est pas obligé de ramasser des fagots ou des glands dans la forêt.

Nous ne cherchons pas à remplacer les professionnels du domaine. Nous n’avons pas d’outils professionnels ni d’horaires professionnels. Ces quelques heures dans la journée n’ont d’autre but que d’apprendre et de passer un moment convivial.

Adèle Scheuer-Rothan
Project manager for the association Les Nuits des forêt
Ces actions de terrain sont également propices aux rencontres et aux échanges, puisque des pique-niques sont souvent organisés à la fin. (©Photo envoyée à -)

Cette semaine par exemple, Adèle a accompagné un groupe de bénévoles à Orry-la-Villeau siège de Parc natural regional Pays de l’Oisepour aider les chercheurs d’INRAE ​​à analyser le couvert forestier. « Nous avons trié les feuilles pour déterminer les causes du déclin massif des chênes sur ce domaine de 6 344 hectares. »

Sur tous les fronts

Hier, elle était en mission dans la forêt départementale de Rochefort, près de Rambouillet (Yvelines), sur les traces de l’Engoulevent d’Europeun petit oiseau crépusculaire dont l’habitat est menacé.

17 personnes étaient présentes à Rochefort ce samedi décembre 2024. Une initiative qui vient en aide aux forestiers du département : « Ce travail a été réalisé en une matinée. Ils auraient tenu trois jours sans l’aide des bénévoles ! « . (©Philippe Cohen / 78 Actu)

Les « bûcherons » et « woodeuses », après avoir été accueillis autour du café et des pâtisseries, abattent les bouleaux envahissants pour que les bruyères et callunesafin d’obtenirun paysage de lande.

« C’est rare de pouvoir travailler en forêt et rencontrer des écologistes. J’ai participé à d’autres projets archéologiques participatifs et dans une ferme tout en prenant des congés en vacances ! Mais c’est logique. Aujourd’hui, c’est une journée mais c’est aussi intéressant sur plusieurs jours”, a déclaré Jessica, originaire de Bagneux (Hauts-de-Seine), à ​​nos confrères de 78 actes.

C’est agréable de travailler en forêt après être resté assis au travail toute la semaine. Nous travaillons à notre rythme et nous agissons pour la biodiversité.

Claire
Un bénévole des Yvelines

17 personnes étaient présentes à Rochefort ce samedi 7 décembre 2024. Une initiative qui vient en aide aux forestiers du département : « Ce travail a été réalisé en une matinée. Ils auraient tenu trois jours sans l’aide des bénévoles ! »

La forêt de Chantilly se sent concernée

Concernant le sud de l’Oise, des contacts ont été noués avec différentes institutions et structures faisant autorité dans le massif de Chantilly : le Parc Naturel Régional Oise-Pays de France, l’Office National des Forêts (ONF), l’Institut de France…

Jean-Charles Bocquet, le référent des 440 bénévoles du collectif Save the Forest de Chantilly, est extrêmement enthousiasmé par l’idée d’accueillir du boisement sur son terrain depuis qu’il a pu rencontrer les représentants de Nuits des forêt : « C Nous serons heureux de les aider à concrétiser leur projet, car c’est formidable ce qu’ils souhaitent développer. Ce serait bien que ce qui se passe à Chantilly s’exporte ailleurs», invite-t-il.

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