entre histoire et mystères, la fascination continue

Voir mon actualité
Suivre le lot d’actualités

A Gourdonl’historien Jean-Luc Alias a captivé son public en explorant l’histoire des Templierscet ordre chevaleresque du Moyen Âge. Ses recherches dans le Lot révèlent l’importance des commanderies locales et soulèvent des questions passionnantes, notamment autour de leur trésor mythique…

Un Ordre qui continue de fasciner…

Jean-Luc Alias, spécialiste des Templiers, a été reçu à Gourdon le 9 novembre 2024, chez son ami Wilfried Joulet, lui-même à la tête de la Commanderie « Géraud de Causse », où il a partagé ses travaux, notamment concernant ses recherches menées dans le Lot. L’Ordre du Temple, ordre religieux et militaire français issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, dont les membres sont appelés les Templiers, atteint son apogée durant les siècles des Croisades. C’est le concile de Troyes, en 1129, qui donna officiellement naissance à l’Ordre des Templiers, dont la mission principale était de protéger la Terre Sainte et les pèlerins qui s’y rendaient, alors que pillages et massacres faisaient rage. La devise des Templiers est inscrite sur leur étendard de bataille en latin : « Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tu da gloriam » (Pas pour nous, Seigneur, pas pour nous, mais pour la gloire de ton nom). Bien que leur ordre ait été dissous il y a plus de 700 ans, les Templiers continuent de captiver le monde et d’entretenir l’idée de renaître au grand jour. Jean-Luc Alias, donne quelques précisions discrètes à ce sujet (voir encadré)…

Une attraction née dès l’enfance

« Dès l’école primaire, j’étais fasciné par les Chevaliers ; c’est la période historique qui m’intéressait le plus ! » souligne Jean-Luc Alias. Les Templiers, le Moyen Âge… deviennent son principal centre d’intérêt et constituent l’épine dorsale de son activité d’historien. Avant de revenir en Vendée où il réside aujourd’hui, Jean-Luc Alias ​​​​a passé de nombreuses années dans le Lot durant lesquelles son travail a alterné entre consultations d’archives et recherches sur le terrain, notamment à Cahors, Figeac et Souillac. . « Il y a des pierres qui parlent, pour ceux qui veulent bien écouter… », dit-il.

» Défenseurs du christianisme, les Templiers étaient craints des musulmans » Jean-Luc Alias

Pionniers de la sécurité et de la finance

Tout d’abord, qui nous plonge dans la période allant du 11^e siècle au 14ème^e siècle, Jean-Luc Alias, décrit, illustrations à l’appui, l’organisation de cet Ordre de chevalerie, tant militaire que religieux, qui ne manque pas d’impressionner les non-initiés ; allant des Chevaliers au Grand Maître de l’Ordre, en passant par le Sous-Maréchal, le Drapier, le Turcopalier, le Commandeur, le Maréchal, le Sénéchal… Derrière la structure et la hiérarchie de l’Ordre, (la Bible d’un côté, l’épée de l’autre), les Templiers se voient confier des pouvoirs policiers, bancaires et même judiciaires. Objectif : tout mettre en œuvre pour sécuriser les voies de communication des pèlerins se rendant en Terre Sainte. Les Templiers furent pour ainsi dire les premiers gendarmes de nos routes. « Défenseurs du christianisme, les Templiers étaient craints des musulmans », observe Jean-Luc Alias. Les Templiers, quasi omniprésents dans tout le Royaume, avaient également construit une flotte pour transporter les personnes et le bétail vers la Terre Sainte. Les camps d’entraînement militaires installés à Richeranche dans le Vaucluse assurent la formation des recrues.

Le Lot, terre d’empreintes templières

Dans le Lot, sur la commune du Bastit, fut implantée l’une des plus importantes commanderies du Quercy, dont il ne reste que quelques traces… D’autres communes, comme Gintrac, Martel, Figeac possédaient d’importantes commanderies.

Portant la croix de Jérusalem, les Templiers jouaient le rôle de banquiers avant l’heure, pratiquant les lettres de change. Ainsi il était possible aux pèlerins de déposer de l’argent dans une Commanderie contre reçu, avec la possibilité de retirer la somme équivalente dans une autre Commanderie. Ce procédé permettait de réduire les risques de perte d’argent lors de longs trajets ou d’éviter les pillages. Les Templiers rendaient justice.

A la campagne, les Commanderies étaient installées sur de grandes exploitations agricoles et dans les villes elles étaient des lieux de soins ou de gestion financière.

Du faste à la chute : une fin tragique

Après un premier siècle de prospérité, les Templiers suscitent jalousies et accusations. Corruption, hérésie, pratiques immorales : les critiques se multiplient. Leur richesse et leur pouvoir, notamment immobilier, les ont amenés à être persécutés. Jacques de Molay, dernier Grand Maître de l’ordre, meurt sur le bûcher en 1307, marquant la fin sanglante de cet ordre légendaire.

Les Templiers et le Trésor perdu dans le Lot, mythe ou réalité ?

Le trésor des Templiers continue d’alimenter les spéculations. Certains disent qu’il pourrait être caché dans les grottes de Lacave, près de Trébaïx, ou autour de Capdenac ou Figeac. Ces hypothèses alimentent les recherches et les légendes.

Bien que leur Ordre ait disparu il y a plus de 700 ans, l’influence des Templiers reste tangible, notamment dans le Lot. Leurs secrets, réels ou supposés, continuent de fasciner et de hanter les passionnés d’histoire. Un Chapitre de la Commanderie « Géraud de Causse », auquel sont rattachés 280 fidèles, doit se tenir début 2025 dans la vallée du Lot, sous l’autorité du Commandeur Wilfried Joulet.

Au Moyen Âge, ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne, dont les membres sont appelés les Templiers. « Les Templiers dans le Lot » : de Jean-Luc Alias, aux éditions Pascal Galode.Contact : Wilfried Joulet : 06 28 09 06 28