L’industrie de la canne déplore une année catastrophique. Cyclone, sécheresse, mais aussi conflit social, le bilan de la campagne sucrière 2024 est le pire jamais vu à La Réunion. Les syndicats s’inquiètent de l’avenir de la profession.
LH avec GM et Adjaya Hoarau
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Publié le 8 décembre 2024 à 17h28,
mis à jour le 8 décembre 2024 à 17h48
“ On n’atteindra pas 1,2 million de tonnes de canne, c’est sûr », précise le président du CGPER, Jean-Michel Moutama. Les planteurs réunionnais pourraient bien subir plus d’un million d’euros de pertes, estiment les syndicats agricoles.
En 2023, le solde de la campagne sucrière s’élève à 1,43 million de tonnes.
La campagne sucrière de 2024 a été la pire que les planteurs aient connue de mémoire. » Un désastre » même, insiste le syndicaliste. Avec un tonnage aussi faible, le secteur pourrait être menacé. Combien de - les usines pourraient-elles durer ?
» C’est la pire saison, c’est la première fois qu’on voit ça », confirme Jean-Fred Naze, planteur depuis plus de 30 ans. Il est le 4ème génération de sa famille pour travailler dans l’industrie de la canne à sucre. Sur sa parcelle d’une vingtaine d’hectares dans les Hauts de Sainte-Marie, il estime avoir perdu la moitié de sa production habituelle.
Cyclones, sécheresses et autres aléas climatiques sont bien sûr en cause, mais la formule de calcul des richesses vieille de plus de 40 ans et le mouvement social à Albioma sont également en cause, selon Jean-Michel Moutama.
Le président du CGPER mentionne également « problèmes administratifs majeurs dans le secteur pour accéder aux subventions que l’Europe met à disposition « Son syndicat demande au ministère de l’Agriculture qu’une étude globale sur la filière soit réalisée, pour permettre aux agriculteurs réunionnais. » pour avancer « .
Le 11 décembre, les syndicats agricoles rencontreront le préfet de La Réunion pour évoquer le sujet.
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