L’inauguration du siège du secrétariat permanent du réseau africain des mécanismes nationaux de prévention de la torture a eu lieu samedi 7 décembre à Rabat au siège du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).
La cérémonie d’inauguration qui s’est déroulée en présence de la Présidente du Conseil National des Droits de l’Homme, Amina Bouayach et des représentants des membres du réseau africain, a été l’occasion de saluer l’engagement collectif des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique et leur détermination commune à prévenir la torture sur le continent.
L’installation du secrétariat permanent du réseau africain au Maroc s’inscrit dans le cadre des efforts des mécanismes nationaux de prévention de la torture visant à prévenir ce grave crime contre l’humanité au niveau continental et à réaffirmer la détermination de l’Afrique à protéger la dignité humaine et à créer un front commun en Afrique contre cette pratique qui compte parmi les violations les plus graves des droits de l’homme.
En plus d’institutionnaliser les efforts et d’établir des bases solides et des structures opérationnelles dynamiques au cours de son premier mandat, la mission du réseau est de faciliter l’action conjointe, de coordonner les activités des mécanismes nationaux de prévention de la torture aux niveaux régional et continental, ainsi que de renforcer l’appui technique, le partage meilleures pratiques et renforcer les capacités des mécanismes nationaux de prévention de la torture en Afrique.
Dans une déclaration à la presse, le coordonnateur du Mécanisme national de prévention de la torture, Mohamed Benajiba, a indiqué que cet événement s’inscrit dans le cadre de l’activation du réseau africain des mécanismes nationaux de prévention de la torture suite à la phase de constitution qui a débuté à Marrakech en 2023 et la seconde au Cap-Vert.
M. Benajiba a expliqué que le Maroc, qui a mis en place son mécanisme national en 2019, a pu, après cinq années d’existence, effectuer 169 visites, notant que le Royaume constitue actuellement un modèle à suivre en Afrique.
“A travers ce réseau, le Royaume souhaite partager son expérience avec d’autres pays du continent”, a-t-il indiqué.
De son côté, le président de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté au Sénégal, Madiaw Diaw, a indiqué que la participation à cette initiative est motivée par la volonté de consolider le partage et l’échange des expériences africaines en matière de prévention de la torture, et de examiner les moyens d’unir les efforts pour obtenir des résultats fructueux.
L’inauguration du siège du secrétariat permanent du réseau africain au Maroc a été l’occasion pour les sept membres du comité de pilotage de préparer la réunion de l’assemblée générale qui aura lieu prochainement au Cap Vert et de partager leurs réflexions autour de cette thématique. , a-t-il ajouté.
De son côté, le président du mécanisme national de prévention de la torture en Mauritanie, Al Bekay Abdelmalek, s’est dit honoré de faire partie de ce réseau qui regroupe le Maroc, le Sénégal, la Mauritanie, le Cap Vert, l’Afrique du Sud et le Mozambique, notant que l’objectif est de travailler ensemble pour améliorer ces mécanismes afin de respecter les droits de chaque individu et de protéger sa dignité.
Il a également souligné que l’inauguration du siège du secrétariat permanent au Maroc qui préside le réseau reflète la volonté des membres d’établir une collaboration étroite afin de garantir des résultats positifs.
Le réseau africain des mécanismes nationaux de prévention de la torture, qui est une initiative dont les fondations ont été posées à Marrakech en 2023, incarne l’objectif commun de l’Afrique de promouvoir la défense des droits de chaque individu et de protéger sa dignité à travers une coopération africaine institutionnelle et durable.
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