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“en 2025, nous n’abandonnerons aucune de nos missions”, Françoise Laurent-Perrigot

Compte tenu des restrictions budgétaires imposées par l’État, focus sur les orientations fixées par le Conseil départemental pour 2025.

“Pour nous, une baisse des recettes, une augmentation mécanique des dépenses, un manque de contrôle budgétaire sont autant de facteurs qui pèsent sur notre budget et nous obligent à agir en conséquence”, débute Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Conseil départemental du Gard, ce vendredi 6 décembre en assemblée plénière. Une assemblée avec au cœur des débats le ROB, Rapport d’orientation budgétaire, présenté avant le vote du budget en janvier prochain, informant les élus sur l’état des finances de la collectivité et l’évolution prévue des dépenses et des recettes.

Les subventions stagnent, les dépenses augmentent

« On estime que 85 % des Départements ne seront pas en mesure de présenter leur budget 2025 à l’équilibre et reporteront donc la date de vote de leur budget. Dans le Gard, nous voterons notre budget comme prévu, comme chaque année, début janvier »rassure le président. S’il y a de nouvelles dispositions prises dans le cadre de la future loi de finances, la collectivité devra s’adapter.

Un ROB « responsable et solidaire »

Le tableau est quelque peu sombre. Les dotations de l’État stagnent et les recettes des droits de mutation sur les transactions immobilières ne retrouvent plus leur éclat d’antan. De plus, la communauté ne dispose toujours pas de ses propres leviers fiscaux. Sans compter l’augmentation significative des dépenses de solidarité sociale. Malgré l’instabilité politique du pays et la censure du gouvernement, « en 2025, nous n’abandonnerons aucune de nos missions, aucun de nos territoires », précise l’ancien sénateur. Ce ROB est destiné « responsable et solidaire »en multipliant les efforts en matière de solidarité, d’infrastructures, d’éducation, de culture, de transition écologique ou de haut débit. Par ailleurs, les 11 orientations du Plan départemental de solidarité sociale 2022-2027 continueront à se déployer progressivement en intégrant la forte contrainte budgétaire pour l’année 2025.

Capacité de réduction de la dette de 12 ans

L’épargne nette, utilisée pour financer les investissements, est projetée négative : moins 15,4 millions d’euros. Il devrait être réduit à moins 7,3 millions d’euros. Les recettes liées aux taxes sur les transactions immobilières devraient rapporter 120 millions d’euros contre 140 millions d’euros. Les dépenses sont en hausse, s’élevant à 932 millions d’euros. Fin 2024, la dette devrait atteindre 477,5 millions d’euros et sera portée, fin 2025, à 479,8 millions d’euros. Cela représente une capacité de réduction de la dette de 12 ans. Ces chiffres budgétaires seront complétés par une nouvelle loi de finances. Il n’en reste pas moins que le Département a bien fait de mettre de côté ses excédents : en 2022, année plus confortable, 40 millions d’euros ont été enregistrés pour dépenses imprévues.

125 millions d’euros d’investissement prévus pour 2025

En 2025, avec une consommation finale prévue de 125 millions d’euros de dépenses réelles d’investissement, le financement par emprunt pourrait avoisiner les 50 millions d’euros, soit un taux de 40 %. Avec 625 millions d’euros prévus sur les cinq prochaines années, le soutien du Conseil départemental reste stable, autour de 125 millions d’euros par an redistribués pour les investissements dans le territoire.

 
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