Des habitants infligent un nouvel échec à un projet immobilier dans cette commune aveyronnaise

Sur la route menant au plan d’eau, se détache un chantier abandonné, envahi par la végétation après des années d’inactivité. Symbole d’un projet au point mort, il ne semble pas plus proche de voir le jour. Ce projet, porté par Aveyron habitat, prévoyait initialement la construction de 17 pavillons. Mais dès les premiers terrassements, un recours déposé par les riverains stoppa l’avancée des travaux.

Ces habitants ont contesté le projet, arguant qu’une partie du terrain, bien que classée constructible, empiétait sur la zone protégée de 300 mètres autour du plan d’eau. Face à cette opposition, Aveyron habitat a rapidement proposé une révision des plans, optant pour une construction en dehors de ce territoire contesté, sous forme de copropriétés. Une solution qui semblait apaiser les tensions.

Division et résistance

Le tribunal administratif de Toulouse avait également donné raison au promoteur et à la mairie, validant le permis de construire. Le chantier s’apprêtait à redémarrer quand, le 25 septembre, un nouvel aménagement vient bousculer la donne. La mairie a reçu un courrier annonçant que les opposants, réduits en nombre mais toujours déterminés, avaient fait appel. Cette fois, ils remettent en cause le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de 2005.

A la mairie, la situation est exaspérante. « Cela veut dire que tout est gelé pour les mois qui viennent »» se confie-t-on en interne, alors que la ville peine déjà à répondre à la forte demande de logements. Outre les conséquences sur le logement, ce blocage impacte également le dynamisme économique local, ralentit les entreprises et complique l’installation des services, notamment dans le domaine de la santé. En attendant l’issue judiciaire, le site du Val de Lenne reste gelé, reflet d’un projet à la fois ambitieux et controversé, pris dans un imbroglio administratif sans fin.