Collecte d’informations, filature, voitures banalisées : tout est réuni pour localiser et interpeller rapidement ce chauffeur de taxi connu pour prendre son véhicule ivre et boire au volant. Samedi 30 novembre, quatre militaires de cette cellule l’ont arrêté aux Sabres. Depuis quelques kilomètres, sa voiture zigzague sur la route, et roule à plus de 130 km/h sur cette route secondaire limitée à 80 km/h.
Bières en cabine
Les soldats ont découvert l’homme avec des canettes de bière ouvertes et pleines sur le siège passager. Au fond, un patient vient de subir une dialyse. Rien n’indique sur le véhicule qu’il s’agit d’un taxi.
Avec un taux criminel de 0,43 gramme d’alcool par litre d’air expiré, le conducteur explique avoir rendu service à cette personne et l’avoir fait gratuitement pour l’aider. Face aux multiples infractions constatées, ce professionnel est placé en garde à vue.
Là, les gendarmes ont découvert le pot de roses : le véhicule professionnel, sous permis taxi, de cet habitant de Labouheyre est tombé en panne le 24 septembre. Depuis, il utilise la voiture personnelle de ses parents. « Il aurait pu utiliser un taxi relais et avoir des ennuis, constate l’adjudant Aggoun, chef de l’unité taxi ambulance, mais il a fait un autre choix. Le mauvais. »
Dans l’illégalité
Sans véhicule immatriculé ni taximètre, ce professionnel illégal continue allègrement de facturer ses déplacements. Bilan : 12 000 euros de fraude à la CPAM, estime l’organisme. Le conducteur reconnaît les faits, même s’il les minimise. « Depuis la réactivation de cette unité taxi, c’est la première fois qu’on a un tel cumul d’infractions et une telle fraude », constate l’adjudant, qui annonce déjà le renforcement des contrôles sur ces automobilistes. »
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