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fonctionnaires dans les rues malgré la censure du gouvernement

Hier, nous avions prévu de manifester contre Barnier. Aujourd’hui, on ne sait pas, on ne sait plus ! Le gouvernement renversé n’a pas découragé les fonctionnaires et leurs partisans à Tours, jeudi 5 décembre 2024, dès 14 heures. Ils étaient 1 700 à manifester selon la police, 2 500 selon la CGT. «Je n’ai pas vu autant de monde depuis la mobilisation des retraites»note un participant.

Si la censure a dû dissuader les uns, elle a renforcé la confiance des autres, à l’appel de l’intersyndicale. « Même si le gouvernement est tombé. De sérieux commentaires ont été tenus ces dernières semaines. Le ministre Guillaume Kasbarian enchaîne avec la petite musique du “bashing” fonctionnaire”» précise Anaïs, agente à la Direction Départementale Territoriale.

« Faire pression sur le futur gouvernement »

Avec pour principal refrain, les propos de l’ancien ministre sur l’absentéisme. « Il en parlait comme si nous étions des lycéens trop paresseux pour aller en cours, qui avaient du mal à se réveiller. Là, on parle d’économiser de l’argent sur le dos des malades.»poursuit Anaïs. Le député Solidaires n’attend qu’une chose du nouveau gouvernement, “qu’il répond enfin à nos demandes”.

Parti de la place Jean-Jaurès, le cortège a été suffisamment long pour atteindre le bout du boulevard Béranger. Il avait pour objectif de défiler devant un site représentant chacune des facettes de la fonction publique : étatique, hospitalière et territoriale. Après être passé devant l’hôpital de Clocheville, il s’est dirigé tranquillement vers la Dreets (Direction régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et de la Solidarité) puis la préfecture.

Lucie Castets s’est entretenue avec les manifestants avant le départ du cortège depuis la place Jean-Jaurès.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

Chemin faisant, ils ont évoqué l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation du point d’indice, la suppression des jours de carence dans le secteur public et privé… Des sujets qu’ils ont pu brièvement aborder avec les députés Charles Fournier et Laurent Baumel, accompagnés de Lucie Castets, en visite Visites à la journée.

La présence du candidat du Nouveau Front populaire (NFP) à Matignon a été clairement appréciée. « Elle est la candidate choisie par la force politique qui a recueilli le plus de voix aux élections législatives »se souvient un professeur du secondaire de Chinon, qui n’est pas syndiqué. « On voit bien que la solution alternative proposée par Emmanuel Macron ne fonctionne pas. Lucie Castets a une légitimité, elle nous incite à nous mobiliser. » L’enseignant raconte s’être posé la question de la censure avant de venir manifester à Tours. « Mais encore faut-il convaincre les députés et il faut envoyer un message fort à notre futur gouvernement. »

“C’est notre avenir que nous protégeons”

C’est aussi ce que croient les Jeunes Communistes d’Indre-et-Loire, venus en masse « agents d’assistance » et « défendre les services publics ». « C’est notre avenir que nous protégeons. Nous voulons un gouvernement légitime, un gouvernement NFP »plaide Astrid, leur coordinatrice, qui considère Lucie Castets comme “le symbole” de ce syndicat.

« Nous sommes venus faire pression sur le futur gouvernement. Que ce soit Barnier 2, Lucie Castets… Peu importe. Nous sommes dans notre champ militant de défense ouvrière”ajoute Cyril Bodier, secrétaire général de la CGT 37.

Au terme de plus de deux heures de manifestation, les représentants de l’intersyndicale ont été reçus par le préfet, vers 16 heures. Ils le seront également par Emmanuel Denis, vendredi 6 décembre, en sa qualité de président du conseil de surveillance du CHRU. de Tours.

De nombreux enseignants étaient présents lors de la manifestation à Tours le 5 décembre 2024.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

 
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