Ce jeudi 5 décembre, une grève nationale touche la fonction publique. Elle est particulièrement suivie dans l’enseignement avec des enseignants en grève. En Guyane, des rassemblements ont lieu à Cayenne et à Saint-Laurent du Maroni.
Laura Philippon / Jonathan Lario / Océane Dacunha
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Publié le 5 décembre 2024 à 12h10,
mis à jour le 5 décembre 2024 à 12h11
Ce jeudi 5 décembre, les agents du secteur public sont en grève pour réclamer davantage de moyens humains et financiers.
A Cayenne, un peu plus de 200 manifestants ont défilé dans les rues jusqu’à la préfecture. Des enseignants et des employés de la fonction publique étaient dans le cortège.
L’intersyndicale s’est mobilisée pour dénoncer le projet de budget 2025 et défendre les services publics. Des perturbations ont lieu dans les écoles où les enseignants sont en grève et les classes sont fermées.
Cette grève intervient en pleine crise politique, au lendemain d’une censure historique qui a renversé le gouvernement de Michel Barnier.
“Même avec un changement de gouvernement, nous n’accepterons pas cette politique, prévient Denys Oltra, secrétaire académique du Snes présent dans le cortège. Les services publics sont déjà en difficulté en Guyane. Si l’on parle d’éducation, il y a des problèmes de recrutement des enseignants, de salaires, de classes surpeuplées et de bâtiments délabrés..
Selon lui, « Nous avons besoin d’un plan de rattrapage pour la Guyane car les enfants ont droit à l’éducation. »
Un autre rassemblement a eu lieu à Saint-Laurent du Maroni. Près de 100 personnes étaient mobilisées ce matin devant la sous-préfecture. Dans la ville, 13 écoles sont restées fermées. Selon les syndicats, 50 % des effectifs sont en grève. À Macouria et au Grand Santi, les écoles semblent également fermées. Une délégation intersyndicale a été reçue par le sous-préfet en fin de matinée.
Des dizaines de rassemblements ont également eu lieu en France. Plusieurs syndicats de la fonction publique (CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP) ont appelé à cette journée de mobilisation pour réclamer davantage de moyens humains et financiers.
Fin octobre, le gouvernement a annoncé un plan de lutte contre « l’absentéisme » des fonctionnaires pour générer 1,2 milliard d’euros d’économies. De quoi renforcer un peu plus le dialogue social avec les syndicats. Depuis, ils ont demandé au gouvernement de renoncer à trois mesures : l’augmentation d’un à trois jours de carence pour les fonctionnaires malades, la réduction de 100 % à 90 % de la rémunération en cas d’arrêt maladie, et le non-renouvellement de l’indemnité de maladie. une prime pour soutenir le pouvoir d’achat.
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