Dans l’Orne, ils sont les référents de l’UDR d’Eric Ciotti, pour fédérer les droites

Voir mon actualité
Suivez Le Pourquoi

Les élections municipales n’ont lieu que dans un an, mais les partis politiques s’organisent déjà pour cette échéance cruciale pour les territoires. Dans l’Orne, l’UDR (Union des Droits pour la République) a trouvé son référent, en la personne de Jean-Edouard Gueugnon.

L’UDR est le parti lancé par Eric Ciotti lorsque ce dernier a claqué la porte des Républicains pour tendre la main au Rassemblement national de Marine Le Pen. L’UDR se veut donc un « pont entre les deux partis », et veut rassembler tous les droits.

Ancien attaché parlementaire

Dans l’Orne, Jean-Edouard Gueugnon n’est pas un inconnu. Élu dans l’opposition à Tourouvre-au-Perche, il a également été l’attaché parlementaire de plusieurs sénateurs comme Marta de Cidrac, sénatrice des Yvelines, Vincent Ségouin, sénateur de l’Orne, et Thierry Meignen, sénateur LR de Seine-Saint-Denis. Il est depuis revenu vivre dans l’Orne comme directeur dans le secteur immobilier, à l’âge de 38 ans.

L’UDR est encore un jeune parti. « Nous comptons actuellement 13 000 adhérents au niveau national, avec des personnalités qui nous rejoignent pour consolider notre organigramme », indique le référent, en binôme avec Alexane Thorré, 24 ans.

« Notre rôle est de supplanter le parti LR, devenu une formation politique élue, mais sans militants. » Ornais parle des valeurs de l’UDR d’Eric Ciotti : liberté, identité, sécurité. Sans oublier l’autorité de l’Etat pour rétablir la Justice.

Entretenir des liens avec les élus

Dans l’Orne, Jean-Edouard Gueugnon sait qu’il sera très difficile d’obtenir les noms des élus pour le rejoindre. Le territoire, largement ancré à droite, s’est toujours voulu modéré. « Ici, ils sont très fidèles aux Républicains. Lors des élections présidentielles, beaucoup ont soutenu Valérie Pécresse par loyauté.

Cependant, beaucoup de gens n’y croyaient pas du tout. » L’élu de Tourouvre veut pourtant croire que des accords électoraux sont possibles. Notamment lors des prochaines élections municipales. « Il est tout à fait possible que des députés se présentent comme candidats sur une liste de droite », dit-il.

Pour ce jeune élu qui connaît bien les rouages ​​parlementaires, le choix de l’UDR d’Eric Ciotti est tout à fait réfléchi.

Je n’ai pas souhaité adhérer au RN, car je me considère sur une ligne plus libérale. Par ailleurs, je suis assez proche de plusieurs personnalités politiques locales, comme Véronique Louwagie ou Christophe de Balorre. Je ne voulais donc pas être en opposition avec eux.

Jean-Edouard Gueugnon veut croire à la multiplicité des mouvements politiques, à droite.

Mettre fin au « en même - »

Il avait déjà fait partie d’une autre aventure en 2021. Celle d’Éric Zemmour, avec Reconquête. A l’origine d’une organisation destinée à financer sa campagne, il a finalement jeté l’éponge au bout de quelques mois.

On ne lui reprochera pas de mentir sur les valeurs.

J’avais quitté un mouvement très parisien, qui finissait par confondre radicalisme et brutalité. On peut avoir des idées fortes, tout en faisant preuve de valeurs républicaines.

Jean-Edouard Gueugnon se dit aussi, avec l’UDR, « d’inspiration gaulliste ». Une formule qui, en convient-il, est reprise par l’ensemble de la droite actuellement, jusqu’au Rassemblement national, au point d’être largement galvaudée.

Le représentant ornais espère désormais structurer le mouvement localement et rassembler des adhérents, pour affirmer ses convictions. « Je refuse qu’on avance masqué. Il faut affirmer nos valeurs, et mettre fin au « en même - » qui a tout nuancé. Les gens demandent des lignes claires. »

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.