Maroc Telecom, leader des télécommunications au Maroc, est confronté à une augmentation inquiétante de sa dette de 6,6 milliards de dirhams. Cette situation, consécutive à un litige avec un groupe concurrent, place l’opérateur en tête des débiteurs parmi les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca.
Le groupe Maroc Telecom, principal opérateur du Royaume dans le secteur des télécommunications, a enregistré une hausse significative de sa dette de 6,6 milliards de dirhams, portant la dette totale de l’entreprise à des niveaux inquiétants. Un rapport du service d’études et d’analyses de BMCE Capital attribue cette hausse principalement au règlement d’un litige avec un groupe concurrent.
Ce montant contribue significativement à l’augmentation globale de 17% de l’endettement net des entreprises cotées à la Bourse de Casablanca (hors secteur financier), qui a atteint 69,9 milliards de dirhams, selon le même rapport.
Maroc Telecom arrive ainsi en tête des débiteurs parmi les sociétés cotées à Casablanca, suivi d’Afriquia Gaz (+2,1 milliards de dirhams), touché par les retards dans le recouvrement des créances auprès de la Caisse de compensation.
Parallèlement, le chiffre d’affaires des sociétés cotées a augmenté de 4,7% à fin septembre, pour s’établir à 230 milliards de dirhams. Cette performance est imputable à une hausse notable de 11,5% du produit net bancaire (PNB) du secteur financier et à une légère amélioration de 1,9% des revenus industriels.
Selon le rapport, le produit net bancaire du secteur financier a atteint 69,6 milliards de dirhams, en hausse de 11,5%, tiré par une croissance de 5,1% de la marge d’intérêts à 41,3 milliards. dirhams, dans un contexte de baisse du taux directeur et de dynamisme des opérations de marché. Les résultats des opérations de marché ont bondi de 47,6%, pour atteindre 12,2 milliards de dirhams, grâce à la politique d’assouplissement monétaire de Bank Al-Maghrib. Par ailleurs, la marge sur commissions a augmenté de 5,7%, pour atteindre 12 milliards de dirhams, avec une contribution significative du groupe Attijariwafa bank (+259 millions de dirhams).
Le secteur des assurances a également vu son chiffre d’affaires croître de 2,8%, pour atteindre 17,8 milliards de dirhams. Cette hausse est portée notamment par les performances de Wafa Assurance (+215 millions de dirhams) et d’Atlanta Sanad (+2,6%), grâce à une dynamique favorable dans le segment de l’assurance vie.
Du côté industriel, les revenus ont augmenté de 1,9%, pour s’établir à 143 milliards de dirhams. Cette progression s’explique principalement par la performance de TGCC qui a enregistré une hausse de 17,4% de sa production opérationnelle, atteignant 5,8 milliards de dirhams, grâce à de nouveaux projets stratégiques. Jet Contractors a également vu son chiffre d’affaires bondir de 53,5%, pour atteindre 2,1 milliards de dirhams, grâce à des commandes diversifiées, notamment dans les infrastructures ferroviaires et hydrauliques. Akdital a réalisé pour sa part une croissance de 51,7%, avec 2 milliards de dirhams, grâce à l’ouverture de nouvelles cliniques en 2022 et 2023.
Concernant les investissements des entreprises industrielles, ceux-ci se sont élevés à 14,4 milliards de dirhams au cours des neuf premiers mois de cette année, enregistrant une hausse notable de 17,3%. Parmi les principaux contributeurs, Managem se distingue avec un investissement de 4,3 milliards de dirhams dans des projets stratégiques, notamment le projet aurifère de Boto au Sénégal. Marsa Maroc, de son côté, a augmenté ses investissements de 93%, atteignant 392 millions de dirhams, essentiellement pour moderniser ses infrastructures. Enfin, Maroc Telecom représente 37% du total des investissements des sociétés cotées, suivi du secteur métallurgique (31%) et de l’industrie agroalimentaire (7%).
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