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La mairie lance une expérimentation pour aider les familles monoparentales à sortir de la pauvreté

Objectif : réduire la pauvreté croissante en ville. Ce mardi, la mairie de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) a signé une convention avec la Caisse d’allocations familiales (CAF) sur une expérimentation inédite, le Programme courneuvien d’accompagnement à la transformation et aux émancipations sociales (PACTES).

Pendant deux ans, la ville, où le taux de pauvreté est trois fois supérieur à la moyenne nationale, offrira un revenu supplémentaire aux familles monoparentales les plus pauvres dont le parent célibataire a moins de 25 ans.

Aider les familles à recouvrer leurs droits

«Nous sommes partis du constat que les familles monoparentales, une famille sur quatre, sont les plus exposées», explique 20 minutes Gilles Poux, maire communiste de La Courneuve. Cependant, nous refusons la précarité perpétuelle, laissant les gens enfermés dans une spirale de pauvreté. » Une pauvreté qui touche majoritairement les femmes, qui représentent près de 95 % des familles monoparentales de la commune selon l’élu, et qui sont ainsi deux fois plus touchées par le chômage et les emplois à - partiel.

Les PACTES doivent proposer un accompagnement social global renforcé qui s’articule autour de trois axes. Tout d’abord, aider ces familles à recouvrer tous leurs droits. « Entre 25 et 30 % des familles monoparentales ne demandent pas la totalité des aides auxquelles elles ont droit. Soit parce qu’ils n’en sont pas conscients, soit parce qu’ils n’osent pas. Il faut y remédier», commente Gilles Poux.

Un « niveau de subsistance » à 1 318 euros par mois

Ensuite, la CAF et la mairie de La Courneuve s’engagent à procéder à un examen approfondi de ces familles pour mieux comprendre leur situation et leurs attentes pour les aider à « retrouver une situation de vie normale avec un logement, leur assurer le maintien des soins ». leurs enfants, et une aide à la recherche d’un emploi ou d’une formation », précise le maire.

Dernier point du PACTES : offrir des ressources supplémentaires qui doivent permettre à ces familles d’atteindre un « niveau de subsistance » estimé à 1 318 euros, soit le seuil de pauvreté pour « garantir une sécurité financière qui constitue une première phase de stabilisation qui favorisera un engagement plus serein ». de ces parents aux différents soutiens offerts.

Chèques alimentaires, participation aux frais…

Le montant de l’aide financière correspondra donc à l’écart entre les ressources du ménage et le seuil de pauvreté. Versée en plusieurs tranches, elle peut être divisée en aides protéiformes : chèques ou chèques alimentaires, paiement de frais ou de dettes (cantine, mutuelle, frais de garde d’enfants), participation à des activités de loisirs, etc. « Les familles ne recevront pas directement d’aide pour empêcher qu’elle soit prise en compte dans les revenus pour le versement d’autres allocations qui pourraient diminuer » précise Gilles Poux.

Avec ce PACTES, La Courneuve entend « se remettre sur les rails et surtout redonner confiance et espoir à ces familles afin de leur permettre d’avoir un projet alternatif à l’issue du processus ».

Une expérimentation fermée de deux ans

Sur le principe du volontariat, les familles éligibles (personnes seules éligibles aux droits sociaux, âgées de moins de 25 ans, avec un ou plusieurs enfants, vivant en dessous du seuil de pauvreté et dans la commune), seront prochainement contactées directement par la CAF pour établir un diagnostic complet. de leur situation et se voir offrir l’accès au programme.

Notre dossier sur les familles monoparentales

L’expérimentation durera deux ans et sera « fermée » (aucune autre famille n’entrera dans le dispositif pendant deux ans), précise la mairie. A ce jour, une cinquantaine de familles ont déjà été identifiées.

La ville estime le coût de l’expérimentation à 120 000 euros par an (soit 240 000 euros pour les deux années d’expérimentation), pour une aide moyenne de 200 euros par mois et par famille. « Un travailleur social de la CAF sera dédié à ces 50 dossiers, il bénéficiera de plus de - d’accompagnement par rapport à un autre travailleur social qui s’occupe en moyenne de 250 à 300 (ménages) par mois », explique Gilles Poux, qui ajoute qu’un Un bilan sera dressé début 2027.

 
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