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Territoire de Belfort. Un père condamné à deux ans de prison pour agression sexuelle sur sa fille

La chambre criminelle du tribunal judiciaire de Belfort a condamné un Giromagnien de 45 ans à quatre ans de prison, dont deux ans avec mandat de dépôt différé et deux ans avec sursis probatoire de 2 ans. Il a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur sa fille entre 2013 et 2020. Les faits ont débuté après la séparation des parents suivie de la perte des droits parentaux pour la mère. Cet homme a retrouvé la garde de ses deux enfants. «J’avais besoin d’un lien émotionnel», admet l’accusé. « Elle ne voulait pas dire non, alors j’ai continué. Elle avait alors encore 6 et 7 ans. »

Un coussin pressé contre elle

L’enfant qui refuse d’être « touchée » avait pris l’habitude de serrer un coussin contre elle, pour lutter contre les attaques du père. Effort gaspillé. «Vous vous rendez compte que c’était un corps de fille que vous touchiez», demande la présidente Odile Desmazières. En réponse, le père a pleinement reconnu les faits et s’est excusé. « Au début, raconte la fille, aujourd’hui jeune adulte, je pensais que c’était normal. Que tous les papas faisaient ça. Cependant, j’ai réalisé que quelque chose n’allait pas. »

Une fille traumatisée

Les agressions sexuelles ont cessé en novembre 2020 lorsque la victime s’est jointe aux cadets de la Défense. Tout simplement parce que le quadragénaire a peur d’être découvert. Pourtant, le mal était fait. La jeune fille est traumatisée. Elle s’est scarifié le bras. Elle faisait des cauchemars. Elle n’a plus de respect pour son corps. Elle s’est enfuie à deux reprises parce qu’elle ne se sentait plus en sécurité chez son père. Mais elle n’a pas porté plainte dans l’immédiat. «J’avais peur de ne pas être cru. »

Plus de contact avec sa fille

La procureure, Cindy Bernard, a estimé que ce père avait enfermé sa fille dans un piège dont elle ne pouvait sortir. « Cette enfant était étonnée du comportement pédophile de son père. » Elle a requis une peine mixte de 5 ans, dont trois ans. Des réquisitions disproportionnées pour Me Amélie Baumont qui a estimé que le tribunal devait prendre en considération les aveux de son client. “Il a parlé pour se libérer ainsi que sa fille”, ajoute-t-elle. « La prison n’est pas la solution. Mon client n’est pas dangereux et une incarcération mettrait fin à son suivi psychologique.

Visites interdites

Le tribunal a réduit les réquisitions du procureur mais a renvoyé le prévenu vers la maison d’arrêt. Il a écopé d’une inéligibilité de cinq ans, ainsi que d’une interdiction de contact avec sa fille et son petit-enfant à naître. Il lui est interdit de venir chez lui. Il devra verser 10 000 euros de dommages et intérêts à sa fille.

 
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