News Day FR

« Nous mettons en danger la vie des fonctionnaires et des détenus »

Depuis le 1est Octobre, la vidéosurveillance dans les cellules de garde à vue n’est plus automatique et est même devenue une exception, conséquence de l’alignement du droit français sur le droit européen. Désormais, les caméras ne pourront être utilisées que si la personne gardée à vue représente un réel danger pour autrui.

« En quinze minutes, des choses peuvent arriver »

Pour Robert Montury, délégué départemental de l’UNSA-Police et chef de brigade au sein de la Police nationale, cette décision complique le travail des policiers : « C’est une décision radicale qui ne permet plus la surveillance filmée des cellules », confirme-t-il. Car pour pallier à cette situation, « le personnel doit aller voir les cellules toutes les quinze minutes. Mais en quinze minutes, des choses peuvent arriver», dénonce-t-il.

Au commissariat de Lons-le-Saunier, où travaille le chef de brigade, « il y a quatre cellules avec, normalement, une personne dans chacune d’entre elles. Mais parfois, il peut y en avoir deux. Alors que faire si dans les quinze minutes il y a une attaque ? Ou si quelqu’un ne se sent pas bien ? Nous mettons en danger la vie des fonctionnaires et des personnes en cellule.»

D’autant que pendant que l’intéressé vient faire ses rondes de surveillance, « il n’y a plus personne pour répondre au 17 ou à la radio. Et à terme, cette personne dédiée à la surveillance ne peut plus être sur le terrain, ce qui peut limiter nos patrouilles dans la ville”, ajoute le délégué départemental de l’UNSA-Police qui observe que “les Lédoniens constatent que nous mettons plus de - à intervenir”. Ils reçoivent aussi parfois la réponse « aucun équipage disponible ». Car la deuxième équipe de police d’urgence est démantelée pour permettre cette rotation. C’est aussi l’une des conséquences de cette décision.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :