Dans l’Indre, Opac et Scalis donnent de la « visibilité » aux entreprises du BTP

« Nous ne sommes que deux dans un département où le secteur immobilier est plutôt détendu. Soit nous sommes en compétition sur un petit territoire, soit nous travaillons ensemble, en bons termes. » Virginie Corberand, directrice générale de l’entreprise sociale d’habitat Scalis, et Pascal Longein, directeur de l’Office HLM Opac, ont opté pour la deuxième voie.

Le poids des opérations de rénovation urbaine

Une harmonie qui s’est concrétisée par l’organisation commune, pour la première fois, d’une réunion des partenaires, jeudi 28 novembre 2024, au Balsan’éo, à Châteauroux. « Ces partenaires sont les mêmes entreprises. »

L’objectif est aussi de les rassurer. « Le fait de travailler ensemble nous permet de ne pas nous heurter dans l’agenda des chantiersexplique Pascal Longein. Car il nous faut aussi des entreprises capables de répondre à nos marchés. En enchaînant nos projets, cela leur donne une visibilité sur quatre ou cinq ans. »

Un cercle vertueux : « Notre objectif est de faire ressortir nos opérations, d’alimenter le marché de la construction, de soutenir l’emploi et donc, parfois, d’accompagner nos locataires qui travailleront dans ces entreprises. »

Virginie Corberand soutient le discours de son homologue de l’Opac en soulignant le poids financier des deux structures. « Les trois plus gros clients de l’Indre sont, dans l’ordre, l’Opac, la Ville de Châteauroux et Scalis. »

« Dans le quartier Saint-Jean Saint-Jacques, les opérations du Programme national de rénovation urbaine (PNRU) représentent 180 millions d’euros, dont 100 millions d’euros portés par Scalisillustre le directeur général. Ces restructurations permettent aussi de resserrer un peu le marché immobilier car on reconstruit moins qu’on ne détruit. »

Pour l’Opac, ces opérations de rénovation urbaine pèsent « environ 80 M€ pour prendre Issoudun et, à Châteauroux, les quartiers Beaulieu et Saint-Jean Saint-Jacques »poursuit Pascal Longein. Dans ce quartier, « Nous lançons, en janvier 2025, la réhabilitation des espaces Ader-Marvingt, soit 199 logements pour 17 M€ ».

Le réalisateur souligne également le rôle des donateurs dans « l’aménagement du territoire, dans les communes de taille moyenne. Notre activité irrigue le département, nous soutenons l’activité. » Avec un revers dans un territoire à la démographie fragile. « Nous n’allons pas réaliser de nouvelles opérations au détriment du marché immobilier, plutôt détendu. »