Dakar, 2 déc (APS) – Un congrès de trois jours s’est ouvert lundi à Dakar pour discuter du « constitutionnalisme endogène africain et de l’approche empirique » afin de développer des modèles juridiques et politiques ancrés dans les réalités culturelles, historiques et sociales du continent. a noté l’APS.
La rencontre est organisée par le Réseau Africain de Droit Constitutionnel (RADC), sur le thème : « Vers un constitutionnalisme africain endogène et un système de gouvernance légitime : perspectives épistémologiques et empiriques ».
Plusieurs thématiques sont abordées sous forme de panel. « Passé, présent et futur du gouvernement légitime et du constitutionnalisme démocratique en Afrique, perspective de l’exécutif et du législatif : gouvernance légitime, démocratie et constitutionnalisme en Afrique » font partie de ces thèmes.
L’objectif est d’aller vers un constitutionnalisme africain endogène et légitime, à travers une réconciliation entre traditions et modernité.
« En intégrant le patrimoine culturel dans les systèmes de gouvernance, l’Afrique pourrait se doter d’institutions plus solides, adaptées à ses spécificités, et capables de garantir une stabilité durable », expliquent les panélistes.
Ils soulignent que « le débat sur le constitutionnalisme africain met en évidence la nécessité de développer des modèles juridiques et politiques ancrés dans les réalités culturelles, historiques et sociales du continent ».
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, El Hadji Abdourahmane Diouf a rappelé à ce propos que « le constitutionnalisme endogène ne se contente pas de copier les modèles étrangers, mais cherche à s’appuyer sur nos traditions, nos valeurs et réalités africaines, pour développer des systèmes de gouvernance ». qui reflètent véritablement nos aspirations et nos identités.
Selon lui, il est « impératif que nos textes juridiques, nos institutions et nos programmes soient ancrés dans notre contexte socioculturel ».
Sur le plan épistémologique, dit-il, le constitutionnalisme africain « doit être étudié et enseigné à travers une approche qui valorise notre héritage et nos contributions au travail mondial ».
« Nos universités ont un rôle essentiel à jouer dans ce processus, en intégrant les perspectives africaines dans nos programmes académiques. Nous formons une nouvelle génération d’avocats et de dirigeants qui sont non seulement compétents, mais aussi profondément enracinés dans la qualité et la culture africaines », a-t-il souligné.
Il souligne que sur le plan empirique, « il est essentiel de documenter et d’analyser les pratiques constitutionnelles qui ont émergé sur notre continent ». À cet égard, il estime que « nos expériences variées offrent une richesse d’enseignements et de stratégies qui peuvent guider nos futures réformes ».
AFD/ASG/MTN
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