Une case chaque jour pour (re)découvrir les difficultés d’une profession : voilà le calendrier de l’Avent des aberrations agricoles lancé par les Jeunes Agriculteurs de l’Ardèche sur les réseaux sociaux. C’est Laurine Roche qui a eu cette idée. Éleveuse, installée en Gaec avec ses parents à Lafarre, elle est trésorière du syndicat : “un calendrier de l’Avent, c’est censé être quelque chose de joyeux. Et aujourd’hui, les agriculteurs à l’approche de Noël, ils ne sont pas si joyeux que ça. À force d’être tout le - dans la rue, on ne savait plus trop comment alerter la population et les pouvoirs publics. Et donc à l’approche de Noël, on a eu cette idée d’essayer de les alerter chaque jour un peu plus par le biais des réseaux sociaux. Sachant que tout ce que vous verrez apparaître pendant ces 24 jours avant Noël, ce sont des exemples concrets que les agriculteurs ardéchois vivent et subissent sur leurs exploitations“.
24 cases pour 24 aberrations agricoles
Concurrence, revenus, normes, complexité administrative, il y avait 24 cases à remplir mais les Jeunes Agriculteurs n’ont eu aucun mal. “Malheureusement, ça a été très facile de trouver les 24 aberrations” dit Laurine. “On se dit même qu’on aurait pu faire plusieurs calendriers de l’Avent. Sur le coup, on ne savait pas trop, mais finalement, ça s’est très vite trouvé“. Deux cases du calendrier ont déjà été ouvertes : la première dimanche 1er décembre concernait la salmonelle. “C’est la recherche de salmonelles sur les poulaillers de poules pondeuses. La salmonelle aujourd’hui en France, elle est recherchée dans les fientes. Dans d’autres pays européens, elle est cherchée dans les œufs. Et du coup, nous on demande à ce qu’on soit tous égaux en fait. Parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup moins de risques si on les cherchait dans les œufs que dans les fientes. Aujourd’hui, un élevage qui a la salmonelle, c’est dramatique pour lui, c’est dramatique économiquement, mais aussi psychologiquement”. Dans la deuxième case du calendrier que les internautes ont découvert, il y avait la photo d’un agneau pour évoquer les attaques de loups qui perturbent la vie des éleveurs. Hasard ou pas, le statut du loup est examiné ce mardi à Strasbourg par les pays signataires de la Convention de Berne. Une décision pourrait être prise pour faciliter l’abattage du prédateur. L’espèce pourrait passer de “strictement protégée” à “protégée“.
Rendez-vous chaque soir sur facebook
Les cases du calendrier de l’Avent s’ouvrent chaque soir sur la page Facebook et Instagram des jeunes agriculteurs de l’Ardèche. Et pour que les politiques n’oublient pas d’aller y jeter un œil, le syndicat adresse chaque jour ses publications aux députés et aux sénateurs du département.
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