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Laiterie de Mayotte equips itself in Indre

« Dans l’industrie agroalimentaire, il y a d’abord la cuisine – le processus de fabrication du produit – la machine de conditionnement qui met le produit dans un contenant. Nous intervenons plus tard. Nous fabriquons les packs, les palettes. » Devant une toute nouvelle ligne, Pascal Portrait, co-fondateur, avec Patrice Bridier, Philippe Eblin et Jean-Jacques Dussart, d’ARP (Automation Robotic Packaging), détaille le fonctionnement de cette machine appelée à équiper la Laiterie de Mayotte.

Cinquante jours de transport en bateau

« Les pots de yaourts entrent dans la file, sont placés dans des caisses en plastique, puis sur des palettes. » Au rythme de « 16 000 pots emballés par heure »il faut compter “une trentaine de secondes entre l’entrée du pot dans la ligne et sa sortie sur la palette”.

Les techniciens de l’usine Poinçonnet effectuent les derniers tests, lundi 2 décembre 2024, pendant qu’une équipe d’OC réalise des vidéos. « Nous en fabriquons pour chaque machine. Pour les présenter à des clients potentiels, c’est mieux qu’un diaporama. »

Prochainement, la ligne sera entièrement démantelée, divisée en quatre conteneurs et acheminée par bateau vers ce département d’outre-mer, situé dans l’archipel des Comores. « C’est suffisant pour cinquante jours de transport. » Là, une équipe de Poinçonnet – « 7 ou 8 personnes » – se chargera de son montage sur place. « Il faut une semaine pour le montage. Ensuite, deux techniciens accompagneront la production pendant plusieurs semaines. Nous travaillons ainsi tout le temps, que la machine soit à Blois ou à Mayotte. La seule différence est le temps de trajet. »

Cette machine est presque une routine pour cette entreprise créée il y a dix-sept ans, « nous fabriquons jusqu’à 80 000 pots par heure ». Un autre est en cours de montage, juste à côté. Il a aussi sa part d’innovation. « La nouveauté, ce sont les emballages plastiques »explique Pascal Portrait.

Une contrainte liée à la destination de l’outil. Le climat chaud et humide de Mayotte, située dans l’océan Indien entre Madagascar et le Mozambique, n’est pas particulièrement compatible avec le carton. « Et il n’y en a pas de produit localement, ils sont obligés de l’importer. » D’où l’utilisation de caisses en plastique « consigné et réutilisable » pour emballer des yaourts.

En fin de ligne, ce bras robotisé assemble les cartons de yaourts pour les mettre sur palettes.
© (Photo NR, Gaspard Mathé)

C’est également la première fois que l’entreprise livre un client dans ce domaine. « Nous avons des clients en Europe et en Amérique du Nord »et maintenant un pied en Afrique. « La Laiterie de Mayotte, qui appartient à l’entreprise réunionnaise Cilam, existe depuis longtemps. Elle nous a fait appel à la création d’une nouvelle chaîne de production, car les besoins sont croissants. »

Pascal Portrait estime que l’ARP a bénéficié du « le bouche à oreille industriel » pour obtenir ce contrat, environ 2 millions d’euros. « Nous travaillons avec des laitiers renommés. Cilam possède des licences pour certains produits de ces sociétés laitières. » Autre avantage par rapport à ses concurrents français, italiens ou allemands : « Nous produisons des machines modulaires et compactes. »

ARP

> 2007. Année de création de l’entreprise, par Pascal Portrait, Patrice Bridier, Philippe Eblin et Jean-Jacques Dussart. Installation dans un atelier relais à Villedieu-sur-Indre.

> 2012. L’entreprise déménage à Poinçonnet, dans les locaux qu’elle a acquis.

> 2024. L’entreprise compte une cinquantaine de salariés – « nous sommes encore en phase de recrutement » – pour un chiffre d’affaires d’environ 14 millions d’euros.

 
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