Coup de tonnerre dimanche 1est Décembre. Le groupe Stellantis a annoncé la démission avec effet immédiat de Carlos Tavares, le directeur général du constructeur automobile. Son départ n’était pas attendu avant 2026, date de la fin de son mandat.
« A l’usine, tout le monde se pose des questions. Ce départ fait beaucoup de bruit», reconnaît Philippe Petry, délégué syndical CFDT du pôle industriel mosellan qui compte 2 200 salariés.
À Metz et Trémery, des boîtes de vitesses électrifiées à double embrayage sont fabriquées ainsi que des moteurs électriques via deux joint-ventures : Emotors et E-transmissions. « Stellantis a besoin du site industriel mosellan pour réussir sa transformation vers l’électrique. Mais le départ précipité de Carlos Tavares suscite des interrogations. Pourquoi à cette heure ? Pourquoi si vite ? », poursuit Philippe Petry. Le constructeur a annoncé la création d’un comité exécutif provisoire qui sera présidé par John Elkann en attendant la nomination d’un nouveau directeur général au cours du premier semestre 2025.
« Nous connaissions la stratégie menée par Carlos Tavares. On pourra mesurer l’impact de son départ quand on connaîtra mieux son remplaçant pour les prochains mois, puis quand on aura l’identité du nouveau directeur général. On se demande ce que l’on va exiger et attendre de nous, sachant que l’objectif du groupe sera de faire monter l’action Stellantis en Bourse. »
Le désormais ex-directeur général du constructeur automobile avait fait de la Moselle l’un de ses points de départ privilégiés pour détailler la stratégie du groupe. Carlos Tavares a visité le pôle industriel de Metz-Trémery à de nombreuses reprises ces dernières années. Reste à savoir quelle place la Moselle tiendra dans le futur…
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