Marie-Morgue Sieber a grandi avec ses deux sœurs aînées à Beblenheim, près de Ribeauvillé. Elle a été formée pour AS Ribeauvilléoù elle a côtoyé des garçons âgés de 8 à 12 ans. Après une saison dans l’équipe féminine à Course Holtzwihr -Wickerschwihrelle décide à 13 ans de suivre un double cursus.
La semaine, la gardienne étudie et s’entraîne à Strasbourg (dans la section sportive du collège et lycée Jean Monnet de Strasbourg puis au Pôle Espoirs) et le week-end et pendant les vacances scolaires, elle joue outre-Rhin. à Fribourg.
Entraînement entre Strasbourg et Fribourg
« Je suis parti assez jeune, mais cela a montré que j’avais de l’ambition, se souvient Marie-Morgue Sieber. Je voulais tout donner pour tenter de réaliser mon rêve. Au final, c’est un choix que je ne regrette pas du tout car il m’a permis de découvrir beaucoup de choses, que ce soit au niveau football, pour la rigueur, le profil très athlétique qu’on connaît en Allemagne. Mais aussi sur le plan humain, j’ai découvert une autre culture, une autre langue très jeune. Cela m’a permis de m’adapter, de réussir mon intégration.
Pour faire progresser les jeunes filles, elles s’engagent chez les moins de 15 ans dans un championnat masculin. “D’un point de vue sportif, c’était très intéressant, se souvient la Haut-Rhinoise. Et cela m’a beaucoup apporté, car nous avons beaucoup défendu et en tant que gardien, j’étais très sollicité.
Après un passage d’un an à chaque foisu FC Vendenheim et Racing club Strasbourg (pour la première saison du club en D2), Marie-Morgue Sieber a choisi l’exil pour gagner du temps de jeu et de l’expérience. Elle va garder les cages Rodez qui monte en première division, avant de redescendre aussitôt. Direction ensuite la Bretagne. Elle joue depuis deux saisons à En Avant Guingamp.
Ce parcours atypique et le fait d’évoluer dans un « petit » club d’élite n’ont pas empêché le gardien d’être déjà rappelé à deux reprises en équipe de France A par le nouveau sélectionneur. Laurent Bonadéi.
“Il n’y a pas de parcours standard pour y arriver car sinon on connaîtrait déjà les futurs joueurs de l’équipe de France, smiles Marie-Morgane Sieber. J’ai toujours dit que je jouais pour le plaisir et parce que je voulais progresser. J’ai donc fait mes choix dans ce sens. Et aujourd’hui, cela m’a ouvert quelques portes en équipe de France, donc j’en suis très content.
Un immense bonheur
Marie-Morgue Sieber avoue que sa première convocation chez les Bleues en octobre l’a émue : « L’équipe de France, on y pense, on l’a dans un coin de la tête, mais en attendant, cela reste comme une ambition un peu lointaine. Alors évidemment, la première liste est très surprenante. C’est beaucoup d’émotion, beaucoup de fierté, mais cela reste encore ainsi lors de la prochaine convocation. C’est toujours un grand plaisir de pouvoir dire que nous allons représenter la France et porter le coq. sur le maillot.
Même si elle dispute déjà sa troisième saison dans l’élite du football féminin français, Marie-Morgane Sieber a rejoint un autre univers chez les Bleus. « Techniquement, physiquement, tout est un cran au dessus de ce que j’ai connu, explique-t-elle. Tout va plus vite. Alors on se met au rythme du rassemblement des autres filles et forcément ça élève notre niveau.
Marie-Morgue Sieber se décrit comme une gardienne qui aime les duels contre les attaquantes et les arrêts sur sa ligne. Elle se consacre désormais exclusivement au football après avoir combiné sport et études. Elle a obtenu une licence Staps avec une mention activités physiques adaptées. : « J’ai continué après le bac pendant trois ans à aller en cours, à avoir des pratiques sportives à côté du football, à avoir des devoirs, des examens. C’était un rythme élevé, mais pour moi et mes parents, c’était « très important. Nous ne savons pas quand le football pourra s’arrêter, nous devons donc prévoir quelques bagages derrière.
Fier d’être alsacien
En début de saison, Marie-Morgue Sieber a déjà affronté et battu le Racing Club de Strasbourg, dans un match riche en rebondissements (3-2 pour Guingamp). Si la question n’est pas d’actualité, elle n’exclut pas de porter un jour le maillot du club de votre région qui joue actuellement. en Arkema Premier League. “Je n’exclus aucune possibilité dans ma future carrière, explique-t-elle. Evidemment, j’étais très heureux de voir le Racing monter en D1. C’est toujours une sensation particulière de jouer contre eux. Et si un jour l’occasion se présente, peut-être que je rejouerai avec le maillot bleu et blanc. Mais pour le moment, ce n’est pas le cas. »
Comme Jonathan Clauss parmi les garçons, Marie-Morgane Sieber est fière de représenter l’Alsace en équipe de France de football. « Oui, je suis très fier d’être alsacien, affirme-t-elle. Je suis heureux de pouvoir représenter cette région au plus haut niveau français et je me bats pour montrer à tout le monde que l’Alsace est très jolie. Je garde aussi la mentalité qu’on a chez nous de toujours faire la guerre, cela se reflète dans ma façon d’être et ma façon de jouer.
Pour le moment, Marie-Morgue Sieber a suivi les matchs des Bleues depuis le banc de touche. Son prochain défi, « à moyen ou long terme », est de fêter sa première sélection en équipe de France. Les Françaises défient les championnes du monde espagnoles en match amical ce mardi 3 décembre à Nice.
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