La cohésion sociale à Orbe –
Les marginalisés ont leur place dans le village
S’appuyant sur une enquête, la Commune Urbaine constate que la population marginale « ne déstabilise pas le vivre ensemble ».
Publié aujourd’hui à 10h58
Un élu PLR s’inquiétait que la place du Marché soit « squattée » par cette population en rupture.
Patrick Martin/24 HEURES
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La population marginale présente sur la Place du Marché « ne déstabilise pas l’équilibre du vivre ensemble », estime la Commune d’Orbe en une communication faite au conseil municipal. Ce constat ressort d’une enquête de terrain menée par deux assistantes sociales de la fondation Morgienne. Le relaisentre mai et juillet, sur mandat de la Commune et financé par un fonds cantonal.
Un petit flash-back. En novembre 2023, le conseiller municipal du PLR Patrick Jaquenoud était inquiet de « l’image peu rose que ces gens projettent, notamment lors des marchés et des événements divers ». Il avait interrogé la Municipalité sur sa volonté d’action concernant ces « gens souvent ivres ».
Interrogée, la population urbaine s’est montrée « globalement tolérante » à l’égard de ces concitoyens « en difficulté » et qu’elle estime en droit d’occuper les bancs de la place. La nuisance ne serait provoquée que par « quelques individus et non imputable à une population précise ». L’arrivée de nouveaux habitants liée à l’urbanisation est cependant Source d’inquiétude.
Stigmate
En revanche, les personnes marginalisées sollicitées se sentent stigmatisées parce qu’elles sont considérées comme un problème et expriment leur incompréhension. Mettant en avant leur fort sentiment d’appartenance à Orbe, qui serait un « excellent indicateur », ils affirment veiller à la propreté des lieux et entretenir des liens positifs avec les autres usagers.
La Municipalité conclut qu’une intervention spécifique, qui s’ajouterait aux mesures actuelles, n’est pas justifiée. La présence visible de personnes marginalisées facilite leur prise en charge sociomédicale et le suivi du phénomène. En revanche, il encouragera « les projets d’activités et le développement d’espaces pour la population jeune ou précaire, ainsi que toute initiative visant l’intégration des nouveaux résidents ».
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