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Je te parle de Nico : KIEFFER

Chaque matin, Nicolas Turon rend hommage à son département avec un texte drôle, tendre et complice, en forme de déclaration d’amour à la Moselle. Il choisit un emblème appartenant à l’histoire ou à l’actualité et le traite de manière décalée.

Nous sommes déjà à la 14ème place de notre classement des patronymes les plus répandus dans notre département. Et ce matin nous allons nous amuser, nous réjouir – littéralement – ​​puisque le patronyme en question prononcé avec un « é » fermé, celui de l’infinitif du premier groupe, va dans le sens du plaisir : nous allons en profiter avec les Kieffer !

Une fois de plus, le nom est hérité d’un métier qui a évolué vers une identité au fil du temps ; on parle ici d’un métier lié au plaisir, puisqu’il rend grâce au sang de la terre, permet de s’enivrer, de confectionner les nectars les plus alambiqués ; un métier capable à la fois de composer des vers pour Jacques Brel (« et puis du vin de Moselle ! ») et de quantifier le volume d’un bateau (« 18 nœuds, 400 tonnes ») : Kieffer n’est autre que le tonnelier, descendant de Küfer, le tonnelier.

Un autre indice évoque un surnom hérité du moyen allemand : kiffen voudrait gronder, et Kieffer désignerait alors un homme grincheux, grincheux… Suivez mon regard, il lorgne en direction d’Amnéville. S’il est bien un Kieffer mosellan qui s’est illustré dans le domaine de la grogne, c’est bien le docteur Kiffer, à qui j’ai déjà consacré une entrée dans ce dictionnaire, et dont les éclats lyriques et les diatribes homériques, souvent prononcés lors de ses vœux pour la nouvelle année, ont marqué l’histoire de notre région, tout comme son espace de loisirs : il a laissé une marque aussi indélébile que celle d’une piste de ski artificielle sur un terril.

 
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